Automobile

Le sous-traitant automobile vosgien Faurecia revit depuis le lancement officiel, le 27 février dernier, de la production de Mooville. Un VU (véhicule utilitaire) électrique pour les zones urbaines développé par le jeune constructeur francilien Muses. Cadence annoncée à la fin de l’année : cinq véhicules par jour.

«Nous avons choisi Faurecia pour son savoir-faire en soudure et en assemblage», assure Patrick Souhait, le directeur du constructeur Muses.
«Nous avons choisi Faurecia pour son savoir-faire en soudure et en assemblage», assure Patrick Souhait, le directeur du constructeur Muses.

Muses : la fée électrique de Faurecia

«Nous avons choisi Faurecia pour son savoir-faire en soudure et en assemblage», assure Patrick Souhait, le directeur du constructeur Muses.

«Nous avons choisi Faurecia pour son savoir-faire en soudure et en assemblage», assure Patrick Souhait, le directeur du constructeur Muses.

Le blanc éclatant des blouses des opérateurs contrastent avec le noir mat des châssis et autres arbres à cames qu’ils assemblent de leurs gestes minutieux. Un noir et blanc au scénario bien huilé où les mains expertes du sous-traitant automobile Faurecia de Nompatelize dans les Vosges redonnent leurs lettres de noblesse à cette intelligence de la main trop souvent décriée, voire bafouée, mais ô combien nécessaire. Depuis quelques semaines, les Vosgiens sont la cheville ouvrière du Mooville, un nouveau véhicule électrique urbain du constructeur francilien Muses. Un mode de transport «doux et complètement intégré dans les besoins de la logistique urbaine. Une réponse précise à un besoin précis», assure Patrick Souhait, le directeur général de Muses lors de l’inauguration officielle des lignes de production sur le site vosgien le 27 février. «Le transport et la logistique sont aujourd’hui sous pression environnementale. Bilan carbone, écotaxe routière, nouvelles normes. Une transformation des modèles logistiques est en cours. Les actions s’orientent sur la logistique du dernier kilomètre, secteur sensible sur lequel se concentrent toutes les tensions. Les véhicules «verts» ont là un rôle prépondérant à tenir.»

Pain béni pour les Vosgiens
Née en 2008, en pleine crise, dans la tête de six dirigeants de PME franciliennes, un prototype de Mooville est présenté deux ans plus tard au Salon de l’automobile de Genève et à la Semaine internationale du transport et de la logistique ainsi qu’à la foire de Hanovre. Il tourne ensuite sur différentes manifestations. L’an passé il fait étape à Metz où il est présenté aux responsables des collectivités territoriales mosellanes. «Cela nous a permis de valider nos choix et d’écouter les industriels de la logistique urbaine et de cerner leurs attentes sur les technologies adaptées aux véhicules propres.» Reste à trouver l’assemblier. «Nous avons choisi Faurecia pour son savoir-faire dans les travaux de soudure et d’assemblage.» Du pain béni pour les Vosgiens à la recherche de partenaires industriels, histoire de faire tourner les lignes de production après les déboires liés au marasme du marché de l’automobile classique. La fée électrique Muses s’affiche comme un nouveau moteur de développement pour le site de Nompatelize. Sur les 125 collaborateurs de l’usine, 70 devraient être assignés à la construction du Mooville. La cadence actuelle de deux véhicules par jour devrait monter à cinq à la fin de l’année. Les premières commandes sont déjà là, reste à réellement démocratiser ce type de véhicule pour voir les lignes de production vosgiennes tourner à plein régime.