Territoires

Ascometal : Rives de Moselle prête à s’engager

Ce jeudi 30 mai, le tribunal de commerce de Strasbourg rendre sa décision quant à Ascometal. L'avenir de ce fleuron sidérurgique est en jeu. 

Le groupe Ascometal emploie 550 salariés à Hagondange et Custines. © DR
Le groupe Ascometal emploie 550 salariés à Hagondange et Custines. © DR

A quelques heures de l’annonce du tribunal de commerce de Strasbourg, qui doit rendre son verdict ce 30 mai, Rives de Moselle réaffirme sa volonté et sa détermination de sauver Ascometal et ses 1 300 emplois directs et indirects, dans un courrier envoyé au Premier Ministre, Gabriel Attal, datée du 28 mai. La collectivité, particulièrement inquiète, se dit prête à participer au capital à hauteur de 15 M€ « sous réserve de l’autorisation prévue par décret en conseil d’état, comme la législation l’impose. Dans cette lettre signée des mains de Julien Freyburger, président de Rives de Moselle et premier vice-président du Conseil départemental de la Moselle, Valérie Romilly, maire de Hagondange, et Rémy Sadocco, conseiller régional du Grand Est, les représentants des trois collectivités territoriales sollicitent une rencontre «dans les meilleurs délais au vu de l’urgence de mise en œuvre de décisions concrètes», rappelant également «des conséquences en termes d’emplois et de souverainement industrielle nationale » en cas de liquidation de ce fleuron sidérurgique. Et pour cause, en redressement judiciaire depuis le mois de mars, l’avenir d’Ascometal entre dans une phase décisive. Le 23 mai dernier, le groupe italien Acciaierie Venete a fait savoir à l’administrateur en charge du redressement qu’il se retirait des discussions de reprise du pôle automobile, dont dépend le site de Hagondange. Les élus mosellans dénoncent «les atermoiements incompréhensibles et inadmissibles de l’Etat dans ce dossier, traduits par l’absence de garantie formalisée (…) malgré les engagements sollicités par le groupe » et pointent du doigt l’outil dont dispose l’Etat, à savoir la BPI qui «se doit de répondre favorablement à la sollicitation de participation au capital émise par le repreneur ». L’inquiétude est à son sommet sur le site où les salariés ont voté la poursuite de la grève en attendant un geste du Gouvernement… et la décision du tribunal de commerce de Strasbourg qui sera connue dans la journée de jeudi.

A.M