Ah gla gla…

Ah gla gla…

Scoop des derniers jours : il neige et il fait froid en hiver ! Les températures négatives ont gentiment échauffé les esprits (voire même gelé quelques neurones), médiatiques notamment. Pas une ouverture de journal télévisé sans un focus sur les «Naufragés des routes verglacées» ou encore des sujets sociétaux du genre «Comment survivre en hiver ?» Sans parler des traditionnels focus, histoire de bien faire pleurer dans les chaumières mais qui ont néanmoins le mérite de réveiller un peu les consciences sur les conditions de vie des SDF. Comme si on découvrait à chaque fois que la barre des – 5°C est franchie et que dans notre XXIe siècle hyperconnecté des gens vivent encore dans la rue. Et ils sont de plus en plus nombreux et vu le climat sociétal et les mutations en marche, demain cela pourrait être n’importe qui… et c’est ça qui fait peur ! L’empathie a toujours été à son comble pendant les temps hivernaux tant mieux ou tant pis, à vous de juger ! Les larmes séchées (ou gelées, cela dépend), place à la bonne grosse psychose de pénurie d’électricité. La surconsommation par ces grands froids va-t-elle mettre en péril la capacité de production nationale ? Le risque de black-out est-il possible ? Autant de questions soulevées, de façon plus que légitime et qui ont le mérite de nous mettre face à nos responsabilités. Les entreprises sont, comme à chaque fois, montrées du doigt et jugées comme énergivores à souhait ! Idée reçue gentiment balayée et notamment à la une du JT de France 2 le 17 janvier, les chiffres sont lancés (merci le service public). Les plus gros consommateurs d’électricité sont les ménages avec 34 %, suivent à 29 % les bureaux, les commerces et les services publics, l’industrie arrive au 3e rang avec 24 %. Les ménages énergivores ! Traduction : nous avons tous notre part de responsabilité dans cette surconsommation et pas seulement d’électricité ! Le froid ça pique mais il permet aussi d’ouvrir un peu les yeux, que nous refermerons rapidement dès que le mercure aura repris un peu de vigueur !

Emmanuel VARRIER