À l’aube d’une (r)évolution

400 personnes étaient inscrites à la  première Journée du Printemps de la Médiation à Nancy le 15 mars.
400 personnes étaient inscrites à la première Journée du Printemps de la Médiation à Nancy le 15 mars.

400 personnes étaient inscrites à la première Journée du Printemps de la Médiation à Nancy le 15 mars.

La première Journée du Printemps de la Médiation vient de se dérouler le 15 mars au centre de congrès Prouvé à Nancy sur l’initiative des associations de médiation du Grand Est. Si le MARD (Mode amiable de règlement des différends) est présent dans les esprits, sa réelle démocratisation n’en est qu’à ses débuts. «Chaque fois que vous pouvez régler quelque chose pacifiquement, n’essayez pas de le résoudre par une guerre ou un procès.» François Pélissier, le président de la CCI de Meurthe-et-Moselle, cite le cardinal Mazarin. Bonne citation pour le représentant des entreprises locales lors de l’ouverture de la première Journée du Printemps de la Médiation, le 15 mars à Nancy, organisée par les associations de médiation du Grand Est avec en première ligne le Cimae (Centre indépendant de médiation, d’arbitrage et d’expertise). Quelques jours avant la tenue de cette journée (qui a rassemblé près de quatre cents personnes) le Cimae a signé une convention de partenariat avec la CCI 54 pour faire connaître le dispositif de médiation auprès des entrepreneurs. «La médiation, tout le monde en parle sans savoir ce qu’il y a réellement derrière», assure Jean-Philippe Vermion, le président du Cimae. Impliquer les avocats Parallèlement aux tables rondes organisées au cours de la journée (la médiation dans l’économie du futur, la médiation et l’action judiciaire en passant par l’intérêt des MARD dans la prévention et la gestion des conflits) et les ateliers sur la communication non violente ou encore l’arbitrage, Dominique Perben, ancien garde des Sceaux, avocat et médiateur a partagé son expérience sur le sujet. Reste que la médiation, lors des procédures à la Cour d’appel de Nancy, se résume à presque rien. «Il existe une forte attente de la part de la médiation. Cette première journée doit aboutir à une véritable feuille de route pour que chacun s’engage davantage dans le processus», espère Benoît Rault, le premier président de la Cour d’appel de Nancy. À l’image des autres MARD comme la procédure participative (qui va faire l’objet d’une journée le 21 avril à Metz, voir ci-contre) ou l’arbitrage, la médiation vont être expliqués dans le but de démocratiser les pratiques de règlement des conflits, notamment, dans le domaine des affaires. Tous les acteurs du droit sont concernés en priorité les avocats. «Il faut les impliquer dans ce processus, mais un travail pédagogique important est à effectuer préalablement auprès d’eux», constate Dominique Perben. Reste à faire évoluer les mentalités…

emmanuel.varrier