3D Lor imprime le futur

Antoine Rahni place la 3D au cœur de l’entreprise (ici avec son stagiaire Nils de l’IUT Nancy-Brabois).
Antoine Rahni place la 3D au cœur de l’entreprise (ici avec son stagiaire Nils de l’IUT Nancy-Brabois).

Antoine Rahni place la 3D au cœur de l’entreprise (ici avec son stagiaire Nils de l’IUT Nancy-Brabois).

La start-up 3D Lor développe un concept novateur d’imprimantes nouvelle génération à destination du secteur médical, des architectes et autres bureaux d’études. Son fil rouge : procurer des produits de haute performance en optimisant le poste impression des entreprises. 

Antoine Rahni a installé le siège de sa société, 3D Lor, au Centre d’accueil et de ressources pour les entreprises du Val de Lorraine, à Pompey. De ce bureau où le moindre centimètre carré est rationalisé naissent des prototypes et des créations aboutis qui répondent aux besoins d’une clientèle ciblée : prothésistes dentaires et auditifs, artisans joailliers, cabinets d’architectes, bureaux d’études… On peut voir là, pléthore d’applications pouvant toucher l’industrie, le tourisme, la communication publicitaire et événementielle. Le gérant de 33 ans a lancé son entreprise en novembre 2015, fort d’une expérience d’une décennie comme technicien puis ingénieur formateur export sur équipements d’impression numérique, laser et jet d’encre. Un monde qu’il connaît sur le bout des doigts et qui le passionne. Après quelques mois de démarrage et une analyse opportune – dictée aussi par des réalités budgétaires -, Antoine Rahni a ajusté sa démarche, comme il l’explique : «J’ai créé 3D Lor afin de rendre accessible une technologie de pointe à de plus petites structures voulant mettre en avant leur savoir-faire assisté par une technologie offrant un gain de temps et de coût. J’ai décidé rapidement de ne proposer que des imprimantes.» Pas n’importe lesquelles. On parle ici de modèles high-tech que l’on nomme 3D, utilisant la stéréolithographie. Le procédé permet de fabriquer des objets solides à partir d’un modèle numérique. L’objet est généré par une superposition de tranches fines de matière. À des années-lumière de nos imprimantes domestiques.

La 3D va devenir la norme

L’intéressé se fait un précepte de démocratiser l’image de ces appareils restant encore à apprivoiser pour nombre d’entre nous. Presque un devoir de pédagogie : «Avec ce type d’imprimantes couleurs, on ne reste pas bloqué sur les consommables. Cet outil novateur, je vais l’installer sur site, j’en assure le suivi de même que la formation de mes clients. Ces produits de pointe ne sont pas conçus en France. Notre pays a un certain retard quand nos voisins utilisent déjà couramment l’impression 3D», note-t-il. 3D Lor décline son activité en un triptyque complémentaire : des imprimantes de volumes, de tailles et de capacités différentes, une vingtaine de résines aux propriétés plastiques, bio compatibles, thermo-conductives, électro-conductives, des fichiers imprimables – non revendus – offrant des modélisations dédiées aux spécificités
des corps de métiers. Antoine Rahni ajoute : «À l’ avenir, les entreprises qui n’opteront pas pour ce système 3D seront dépassées. En termes d’image mais aussi d’efficacité.» Pour l’heure, il mène sa barque entrepreneuriale en solo et regarde les mois à venir avec une légitime ambition, conscient que sa chance est de se situer dans ce que l’on appelle «une niche». Il a noué un partenariat avec l’IUT de Nancy-Brabois et son département Génie Mécanique et Productique, concrétisé par l’accueil d’un stagiaire, Nils, qui travaille actuellement sur une conception précise. D’ici fin 2016, 3D Lor devrait développer une nouvelle imprimante. Avec toujours cette optique de demeurer en phase directe avec les professionnels demandeurs. Antoine Rahni conceptualise une croissance raisonnée : «Je m’intéresserai bien entendu à d’autres secteurs d’activité. Pour l’heure, je me concentre sur ceux que je maîtrise le mieux. Il y a un immense potentiel à explorer.» Point de doute, 3D Lor est sur de bons rails.

laurent.siatka