Va y avoir du sport dans le Grand Est

Jean-Paul Omeyer et Éric Pensalfini, deux élus sportifs invités du dernier Club du Lundi le 6 mars dernier
Jean-Paul Omeyer et Éric Pensalfini, deux élus sportifs invités du dernier Club du Lundi le 6 mars dernier

Jean-Paul Omeyer et Éric Pensalfini, deux élus sportifs invités du dernier Club du Lundi le 6 mars dernier

Jean-Paul Omeyer et Eric Pensalfini ! Dénominateur commun : le sport version gestion politique, le premier au conseil régional Grand Est, l’autre au sein de la métropole du Grand Nancy. Les deux élus sportifs étaient les invités du dernier déjeuner du club du lundi le 6 mars dernier au restaurant La Ferme Sainte Geneviève à Dommartemont.

Faire du sport un véritable moteur de développement économique ! Pas nouveau comme idée mais reste à mettre en oeuvre une politique adaptée où le monde de l’entreprise a son rôle à jouer, encore faut-il qu’il s’y retrouve réellement ! «En Allemagne, quand une entreprise investit 100 000 euros dans un club ou un événement sportif, elle s’y retrouve au niveau fiscal à hauteur de 80 000 euros. En France pour le même montant, c’est à peine 10 000 euros.» Par cette seule constatation, Jean-Paul Omeyer, le président de la commission Sport au Conseil régional Grand Est résume la délicate cohabitation entre les mondes du sport et de l’entreprise dans l’Hexagone. Devant un parterre de chefs d’entreprise, de présidents de ligues et de fédérations sportives, à l’occasion du traditionnel déjeuner mensuel du Club du Lundi au restaurant la Ferme Sainte Geneviève à Dommartemont, il est rejoint dans son constat par Éric Pensalfini, vice-président de la Métropole du Grand Nancy délégué aux sports. «Il faut faire des efforts au niveau des entreprises. Quand elles investissent dans le sport, elles ne s’y retrouvent pas au niveau fiscal», renchérit l’élu métropolitain. Dans l’assemblée, les entrepreneurs dont bon nombre sont déjà sponsors ou mécènes de certains clubs, amateurs ou professionnels de la région, acquiescent. «En France, un chef d’entreprise et un patron de club ne savent pas forcément se parler», assure Jean-Paul Omeyer.

Changement de logiciel

Avec une baisse constante des subventions publiques, les clubs sportifs ne doivent leur salut pour bon nombre aujourd’hui que par la seule contribution d’entrepreneurs supporters dans l’âme mais surtout version haut de bilan. Sport et entreprise doivent pourtant faire bon ménage car le vecteur sportif joue un rôle indéniable dans le développement économique des territoires. Tout comme l’intérêt des entreprises d’abattre la carte de l’embauche de sportifs de haut niveau au sein de leur structure. «Une entreprise qui embauche des sportifs voit sa productivité augmenter de 14 %», met en avant l’élu du Conseil régional Grand Est se référant à une récente enquête nationale du Medef sur le sujet. Reste à asseoir les bonnes politiques et les bonnes pratiques. «Un changement total de logiciel est aujourd’hui nécessaire pour y parvenir.» Une expression en vogue aujourd’hui dans tous les domaines, le sport n’échappe pas à la règle.