Mobilité

Sarrebourg Moselle Sud, l’atout complémentarité

La densité et la complémentarité de l’offre de transports caractérisent le schéma directeur du plan de mobilité de la Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud. Sur ce territoire liant 76 communes, le multimodal s’est fait une part de choix. Faisant cohabiter enjeux économiques et écologiques.

A et autour de Sarrebourg s'articule un dense réseau multimodal.
A et autour de Sarrebourg s'articule un dense réseau multimodal.

En élu d’expérience et pragmatique, Roland Klein, président de la Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud, sait décrire, avec des termes ciselés, les atouts et les perfectibilités de son territoire, auquel il est attaché. L’entité qu’il dirige depuis 2014 recense près de 47 000 habitants. Un espace où la ruralité a la part belle. Dans ce périmètre mosellan, Sarrebourg compte le plus grand nombre d’habitants, plus de 12 000, et Turquestein-Blancrupt, le, plus petit, une dizaine. Comment dès lors, garder les riverains sur le territoire et en capter d’autres ? L’attractivité passe invariablement par un schéma cohérent dans la construction d'un réseau de transport. Roland Klein observe : «On ne construit plus un tel schéma comme il y a vingt ans. Pour une raison simple : notre intercommunalité a pris de l’essor et il faut répondre aux besoins de davantage d’habitants, des besoins qui évoluent.» Cela demande effectivement un alliage complexe de subtilités et d'arbitrages que l’on ne mesure pas toujours, quand on est peu au fait de la gestion d’une collectivité territoriale. Un arrêt de bus, une borne de recharge électrique, un horaire de passage ne se détermine pas selon le fruit du hasard. La Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud est née le 1er janvier 2014, de la fusion des Communautés de communes de l'Agglomération de Sarrebourg et du Pays de Fénétrange. La structure intercommunale comporte alors 28 communes. En application de la loi NOTRe, la Communauté de communes de Sarrebourg Moselle Sud fusionne avec la Communauté de communes de la Vallée de la Bièvre, celles des Deux Sarres, du Pays des étangs et de l'Etang du Stock au 1er janvier 2017. Depuis cette date, elle compte 76 communes. 

Performance économique et écologique

Dans la foulée, elle a entamé sa révolution verte. En clair, donner accès aux habitants à un choix éclectique de modes de déplacement, en tenant compte des impératifs environnementaux de plus en plus présents. Ou quand le terme déplacement doux prend tout son sens. Ainsi, dès 2015, l’intercommunalité a donné les moyens à la voiture électrique d’avoir une vraie place sur le territoire. 17 bornes de recharge ont été installées dans onze communes. Cette logistique s’ancre dans un rayon de 20 km autour de Sarrebourg, avec une densité réelle. Deux types de bornes sont utilisables : standard d’une puissance de 22 kW, rechargeable en 5 h environ. La seconde, d’une puissance de 44 kW, rechargeable en 1 heure environ. Recharge avec une carte ou un badge à partir d’une interface web, application dédiée sur un smartphone, géolocalisation des bornes : le package d’utilisation est complet. La Communauté de communes parie par ailleurs sur les aires de mobilité. 7 lieux identifiés tournés vers le multimodal, à Sarrebourg, Moussey Bataville, Héming, Troisfontaines, Plaine-de-Walsch, Fénétrange. Avec des utilités connexes : recharger un véhicule électrique, garer un vélo ou une moto, faciliter le covoiturage, prendre les transports en commun – avec les réseaux iSibus et Fluo Grand Est - . A Sarrebourg même a été lancé le dispositif Citiz. Le principe : pouvoir utiliser une voiture en libre-service pour une heure, un jour ou davantage. Un complément au bus et au vélo, à la carte ou par abonnement. Les 2 véhicules Citiz, accessibles 24 h/24, font partie d’un service existant dans 35 villes de la Région Grand Est. Dans la même optique, la Communauté de communes a développé un service de location de vélo à assistance électrique. En voie verte, piste cyclable, espace partagé sur route, le territoire déploie 120 km d’itinéraires vélo. Dans ce panorama, il reste des points à travailler, à harmoniser. Roland Klein le dit bien volontiers : «Tout est toujours perfectible. Par exemple, il reste à optimiser l’ensemble du réseau avec les besoins des entreprises, en termes d’horaires des salariés notamment. Pour toujours plus d’efficacité de notre système multimodal.» Pour un territoire tel celui de cette intercommunalité, c’est un vecteur d’attractivité, au service des habitants y résidant, pour ceux désirant s’y installer, et pour les touristes de passage.

Au sein de la Communauté de communes de Sarrebourg Moselle Sud, un poste est tout entier est dédié à la question de la mobilité. Thibaut Reitzer, chargé de mission Mobilité Durable et ambassadeur de la Mobilité, remplit une palette de missions, endossant un vrai rôle d'interface entre les élus et les habitants. Car sur ce sujet, comme sur d'autres, la pédagogie est nécessaire pour expliquer la pertinence des choix de territoire et leur cohérence dans une réflexion globale. En somme, la co-construction d'un quotidien et d'un avenir communs.