Élevage bovin

Redyblack : une nouvelle race de bovin née dans la région

L’association du Grand Est, Bovinext a donné naissance à une nouvelle race bovine française : la Redyblack.

(c) : Bovinext. La Redyblack est la première race bovine, depuis des décennies, à obtenir son agrément OS en France.
(c) : Bovinext. La Redyblack est la première race bovine, depuis des décennies, à obtenir son agrément OS en France.

En 2017, Elitest, une coopérative spécialisée dans l’élevage basée dans la Meuse, l’Apal, l’association de production animale de l’Est, basée en Meurthe-et-Moselle et la chambre d’agriculture Grand Est créaient l’association Bovinext. L’objectif : introduire, expérimenter et développer la race bovine Stabiliser, sur le sol français.

Création d’une nouvelle race

Quatre ans plus tard le projet suit son cours avec, à la clé, la création d’une nouvelle race : la Redyblack. «Pour que la race soit reconnue en France par l’organisme de sélection, des démarches ont été faites auprès du ministère de l’Agriculture. Nous avons essuyé un refus car l’instance de sélection est britannique (la Stabiliser Cattle Company). Depuis le Brexit, c’est un pays tiers. Les autorités nous ont donc suggérés, à l’automne 2019, de déposer une demande d’organisme de sélection (OS) qui a finalement abouti fin 2020. Dès lors, un changement de nom s’imposait. Ainsi est née la Redyblack», explique Laurent Rouyer, président de Bovinext.

Une viande exceptionnelle

La Redyblack ne manque pas d’atouts pour se développer. En matière d’élevage, c’est une race sans corne, très docile. Elle se caractérise aussi par une grande précocité, la bête est «finie» à 22 mois contre 36 pour les autres races. Les carcasses sont plus légères, 400 kilos contre 500, ce qui correspond aux attentes de la filière. L’intérêt est aussi commercial avec une viande qualifiée d’exceptionnelle qui tient la comparaison avec l’Angus. «Pour l’heure, le troupeau souche compte 300 animaux pour une quarantaine d’éleveurs, majoritairement installés dans le Grand Est. L’objectif est d’atteindre 50/60 adhérents pour 2 000 femelles entre 2025 et 2030», précise Laurent Rouyer.

FB