Entreprises

QSE, RSE : vecteur de valorisation pour l'entreprise

La CCI Moselle diffuse deux fois par an La Lettre QSE à destination des chefs d’entreprise. Rappel de la démarche et de l’engagement Qualité Sécurité Environnement.

La crise de la Covid-19 amène à penser autrement l'organisation entrepreneuriale.
La crise de la Covid-19 amène à penser autrement l'organisation entrepreneuriale.

Dans son ADN, le sigle QSE (Qualité Sécurité Environnement) décrit une démarche volontaire des entreprises visant à la mise en œuvre conjointe, dans leur management, des référentiels de trois normes spécifiques : la norme ISO 9001 pour le management de la qualité, la norme BS OHSAS 18001 pour le management de la sécurité et de la santé au travail, la norme ISO 14001 pour le management environnemental. Une stratégie QSE doit en conséquence prendre en charge l’ensemble des risques et problématiques dans ces trois domaines registres et mettre en place une organisation qui en intègre le traitement en complémentarité des contraintes et objectifs économiques de l’entreprise.

Aspiration au changement...

Les trois référentiels concernés, tant dans leur finalité que dans leur application, comportent un nombre important de points communs et s’inscrivent tous dans un cadre plus général de responsabilité sociale/sociétale des entreprises (RSE). À propos de cette dernière, il est intéressant de mettre en perspective des enquêtes datant d'avant la crise de la Covid-19 et les aspirations des uns et des autres apparues depuis ce mois de mars 2020, lequel aura bousculé tant de certitudes et rebattu tant de cartes. Une étude de Deloitte de 2018 notait ainsi «que 70 % des entreprises françaises étaient conscientes qu’elles devaient devenir plus sociétales, quand 30 % d’entre elles avaient mis en place des actions en ce sens.» Du côté des salariés, selon le baromètre RSE Ekodev, «15 % étaient impliqués en 2017 dans la stratégie RSE de leur entreprise. 70 % voulaient l’être davantage et 33 % souhaiteraient une formation sur le sujet.» Également, selon Cone Communications, CSR Study, «55 % des collaborateurs affirmaient que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise était un critère plus important que le salaire.» Donnée qui grimpe à 76 % chez les Millenials. La mise en place d’une démarche QSE s’appuie avant tout sur un engagement des dirigeants, en accord avec leurs collaborateurs, consistant dans un premier temps à anticiper les risques, puis à identifier les éventuels dysfonctionnements au regard des objectifs à atteindre, de manière à définir et mener à bien des projets transversaux aux problématiques des trois référentiels.

La certification, force pour l'entreprise

Pour parvenir à ses fins, la méthodologie QSE fait appel à une stratégie selon quatre principes : la planification (état des lieux, définition des objectifs, plan des actions à réaliser), la mise en œuvre (réalisation des actions spécifiques en regard de chaque référentiel et en synergie de leurs items communs), l’évaluation (confrontation des résultats aux objectifs par l’analyse d’indicateurs prédéfinis, niveau d’avancement des projets vis-à-vis du calendrier original) et l’amélioration (validation des actions effectivement menées à terme et des enseignements à en tirer, ajustements et correctifs éventuels sur les actions restant à appliquer). Enfin, toujours sur la base du volontariat, la démarche QSE d’une entreprise peut faire l’objet d’un processus de certification auprès d’organismes agréés dont l’AFNOR. Cette certification à trois niveaux normatifs de référence présente pour les entreprises concernées divers avantages significatifs, dont notamment : la mise en valeur et la reconnaissance des engagements dans les domaines de la qualité, de la sécurité et de l’environnement ; la mise en œuvre d’un outil de management global intégré qui facilite l’harmonisation des ressources et des procédures ; un climat, en interne et en externe, favorable à la création de valeur ajoutée.