Préparer la vente de son entreprise trois ans à l’avance

La transmission d’une entreprise nécessite de faire des choix, des arbitrages, bien en amont.
La transmission d’une entreprise nécessite de faire des choix, des arbitrages, bien en amont.

La transmission d’une entreprise nécessite de faire des choix, des arbitrages, bien en amont.

Selon l’observatoire 2015 des Cédants & repreneurs d’affaires (CRA), 668 000 entreprises de 1 à 249 salariés seraient potentiellement à vendre en France, dont 70 % pour cause de départ à la retraite. Or, parmi les cédants concernés par ce motif, nombreux sont ceux qui s’y prennent au dernier moment, juste avant de faire valoir leurs droits. C’est une grave erreur. La préparation doit débuter environ trois ans avant la date effective de la transmission. De l’analyse de l’entreprise et des conséquences de la cession sur le patrimoine du cédant à la signature du protocole d’accord en passant par le choix possible des candidats… La transmission nécessite de faire des choix, des arbitrages, bien en amont. Ceux-ci dépendent uniquement du cédant et ne doivent pas être flous pour un repreneur. 

Évaluer et bien présenter son entreprise Combien vaut mon entreprise ? Cette toute première question au moment de vendre ne doit pas occulter une phase d’analyse beaucoup plus fine qui nécessite un apprentissage du cédant souvent peu habitué à ce genre d’exercice. L’élaboration du mémorandum de présentation de sa structure, qui servira de base à la présentation aux futurs candidats, retrace l’histoire de l’entreprise, souligne ses points forts et ses points faibles, met en évidence son potentiel de développement… Il inclut également les comptes annuels et l’analyse financière des trois dernières années. Anticiper cette étape permet donc de «toiletter» utilement l’entreprise et de mettre en ordre les comptes : renégociation des emprunts, réglage des litiges en cours, transfert de l’immobilier dans une SCI… Toutes les opérations permettant de présenter la structure sous son meilleur profil le jour J doivent être étudiées. Optimiser la fiscalité Lors d’une cession, la fiscalité appliquée sur les plus-values peut être conséquente. Mais il existe également de nombreux dispositifs permettant de l’alléger. Prévoir la cession plusieurs années avant la date effective de vente permet d’étudier, avec l’aide d’un expert-comptable, les différentes possibilités pour réduire efficacement son imposition (création de holding, pacte Dutreil, donation-cession, donation avec réserve d’usufruit…), ainsi que la date de cession optimale afin de profiter des abattements et exonérations en vigueur, notamment en cas de départ à la retraite. Trouver un repreneur et négocier Une fois toutes les analyses réalisées, la phase active de transmission débute par la mise en vente de l’entreprise. Toute la difficulté pour le dirigeant consiste alors à faire circuler l’information, en interne comme en externe auprès de différents acteurs, tout en respectant la confidentialité la plus large possible. Une fois les premiers candidats rencontrés, c’est surtout la phase de négociation avec le ou les repreneurs intéressés qui s’annonce longue et fastidieuse car les conditions et les points à débattre sont nombreux. Le candidat prendra le temps de réaliser un examen minutieux de la structure qui allonge d’autant cette étape, surtout si le projet n’aboutit pas… D’après les données de l’Observatoire des CRA, la durée moyenne pour aboutir au document final, le protocole de cession, est de quinze mois. Former son repreneur Le fait pour le chef d’entreprise d’avoir signé l’acte de vente ne signifie pas pour autant qu’il pourra profiter immédiatement de sa nouvelle vie. Un accompagnement du nouveau dirigeant est généralement prévu dans les clauses du contrat, sur une période allant de quelques semaines à plusieurs mois. Ce n’est qu’à l’issue de cette étape que le parcours de transmission prendra réellement fin. La réussite d’une transmission repose en grande partie sur la relation de confiance établie entre le cédant et son repreneur. Les aspects psychologiques sont donc extrêmement importants et permettent de déboucher sur la lettre d’intention, mais attention à confier l’accompagnement à un professionnel expérimenté dans le domaine de la transmission pour éviter une rupture des négociations. Diplomatie, pédagogie et bien sûr expertise de la transmission permettent à Yzico d’accompagner repreneur ou cédants avec un maximum de chance de succès.