Logements et locaux : la Moselle résiste

La crise liée au nouveau coronavirus a bien entendu impacté l’activité du secteur du bâtiment et des travaux publics mosellan. L’analyse des récentes données ministérielles permettent de jauger de la situation des logements et locaux autorisés et commencés. Le point dans le département.

En matière de construction, la situation est contrastée en Moselle.
En matière de construction, la situation est contrastée en Moselle.

Les chiffres récents du SDES, le service statistiques des ministères en charge du logement, de la construction, des transports, de l’énergie, de l’environnement et du développement durable, donnent une bonne cartographie en matière de mise en chantiers depuis un an. Douze mois qui auront donc vu une pandémie planétaire acculer nos économies dans ses retranchements, mettant à mal bien des pans d’activité. Le BTP n’a pas été épargné. Il faudra encore attendre quelques semaines pour mesurer les impacts précis du second confinement et avoir une vision complète de cette année si particulière. Mais d’ores et déjà, les tendances sont connues. Elles sont sans grande surprise et peu réjouissantes. Le SDES a étudié le nombre des logements autorisés et commencés à la construction et la surface de plancher des locaux. Zoom sur la Moselle, dans son périmètre Grand Est.

Les logements autorisés à la construction. En France métropolitaine, ils étaient au nombre de 393 200 à la fin du 3e trimestre. Soit un repli de 10,1 % en un an. Les chiffres pour la région Grand Est : 25 500 et – 4,7 %. Le détail des départements lorrains, selon les mêmes bases : Moselle (5 400, -3,7 %, seconde en volume en Grand Est, derrière le Bas-Rhin), Meurthe-et-Moselle (1 900, -31,8%), Meuse (200, -23,4 % et Vosges (1000, +7,2).

Les logements commencés. En France métropolitaine, leur nombre se montait à 385 500, en recul de -5,9 % sur un an. Pour Grand Est, 23 700 et -3,6 %. En Lorraine, la Moselle affiche un chiffre positif de 4 700 (+ 5,3 %, soit le second total de Grand Est, derrière la Haute-Marne), la Meurthe-et-Moselle, 2 100 (-21%), la Meuse, 200 (- 6,4%) et les Vosges, 800 (- 7,3%).

Surface de plancher des locaux autorisés sur un an. En France métropolitaine, le nombre s’élève à 3 554 600 m², -14,4 %. Grand Est : 2 491 000 m² pour -22,7 %. La Moselle subit la seconde plus forte érosion du Grand Est : -33,7 % avec un volume de 408 000 m². Les autres départements lorrains : la Meurthe-et-Moselle (228 000 m², +17,4%), la Meuse (57 000 m², -57,1%) et les Vosges (150 000 m², -27,5%).

Surface de plancher des locaux commencés sur un an. En France métropolitaine, le volume était de 2 473 500 m², -11,4 %. Grand Est : 1 501 000 m² pour – 32,9 %. La Moselle limite ici les dégâts avec 246 000 m² (-27,4%). Les autres départements en Lorraine : Meurthe-et-Moselle (142 000 m², +12,4%), la Meuse (52 000 m², -49,3%) et les Vosges (68 000 m², -61,9%).