L’Insee pointe un manque d’attractivité

Avec une croissance démographique annuelle de 0,3 % en moyenne par an depuis 2010, la région Grand Est est la plus lente de France en la matière d’après l’Insee.
Avec une croissance démographique annuelle de 0,3 % en moyenne par an depuis 2010, la région Grand Est est la plus lente de France en la matière d’après l’Insee.

5 559 051 habitants dans le Grand Est en 2015 soit 0,1 % de plus par rapport à 2014. Les derniers chiffres sur la démographie, publiés par l’Insee à la fin décembre, pointent du doigt un manque d’attractivité de la région au niveau résidentiel. Un état de fait de statistiques qui semble corroborer un réel déficit d’image de certaines zones de la région.

Avec une croissance démographique annuelle de 0,3 % en moyenne par an depuis 2010, la région Grand Est est la plus lente de France en la matière d’après l’Insee.

Le manque d’attractivité résidentielle freine la croissance démographique du Grand Est ! La conclusion tirée par l’Insee dans son enquête sur la démographique régionale est claire : le Grand Est affiche un déficit d’image donc d’attractivité par rapport à d’autres. Les disparités géographiques sont nombreuses ! «La moitié des intercommunalités du Grand Est perdent des habitants entre 2010 et 2015, contre un quart au cours des deux décennies précédentes», peut-on lire dans cette enquête parue fin décembre. «Celles dont la population augmentent sont localisées dans les espaces les plus attractifs à proximité de l’Île-de-France et la frontière luxembourgeoise ainsi que le long de l’axe Strasbourg-Colmar-Mulhouse.» La région compte 5 559 051 habitants (chiffres de 2015) soit 26 500 de plus qu’en 2010 mais la croissance annuelle depuis cette date est plus que faible de l’ordre de 0,3 %.

Croissance la plus lente de France

«Cet accroissement est uniquement dû au solde naturel (différence entre naissances et décès) qui induit cette hausse de population de 0,3 % par an tandis que le solde migratoire (solde apparent des entrées et des sorties) est conduit à une baisse de 0,2 % par an.» Cette croissance démographique, «la plus lente de France», est portée par les départements alsaciens, l’Aube et la Marne. Le tout avec un phénomène continue de dépeuplement jugé rapide des petites aires urbaines et des communes isolées. Les grandes agglomérations s’affichent comme les plus dynamiques «mais leur hausse de population est moins forte qu’entre 1990 et 2010.» Exemples : dans la Métropole du Grand Nancy «l’excédent des naissances sur les décès compense tout juste le solde négatif des migrations et sa population reste stable depuis 1990.» Du côté de la voisine Metz Métropole «elles s’est dépeuplée entre 2010 et 2015 (- 0,3 % par an) alors que son nombre d’habitants augmentait lors des deux décennies précédentes.» Un état des lieux interrogatif sur la réelle image de la région…