Territoires

Le Département signe l’Accord Mutuel avec la Fédération des Boulangers

Ce jeudi 10 juin, Patrick Weiten, président du Département de la Moselle, et Daniel Sayer, président de la Fédération Patronale de la Boulangerie-Pâtisserie de la Moselle. Objectif : valoriser les circuits courts et de proximité, avec l’agrément Qualité MOSL. L’occasion de revenir sur la démarche de consommation locale, laquelle a le vent en poupe et a été accélérée avec la crise sanitaire.

La signature de l'Accord Mutuel signé entre Patrick Weiten et Daniel Sayer, à l'Hôtel du Département. (c) : CD 57.
La signature de l'Accord Mutuel signé entre Patrick Weiten et Daniel Sayer, à l'Hôtel du Département. (c) : CD 57.

C’est un cheminement logique et porteur d’une ambition territoriale qui se concrétise. D’un côté, le Département de la Moselle qui a fait de la promotion des circuits courts, l’un de ses étendards. De l’autre, l’importante et active Fédération Patronale de la Boulangerie-Pâtisserie de la Moselle. Laquelle fédère ses professionnels autour d’une démarche de qualité. Ses artisans perpétuent tant un savoir-faire qu’un savoir-être, une tradition sans omettre l’innovation. Ces femmes et ces hommes engagés dans leur noble métier contribue au lien social dans nos villes et villages. La branche, elle, est un acteur économique et social de poids.

Les Français veulent manger local

Circuits courts. Ces mots résonnent à nos oreilles comme un signe d’authenticité. Il n’est pas inutile de redéfinir le terme. Le ministère de l’Agriculture le décrit ainsi «un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.» Les canaux de distribution sont variés : magasins de producteurs, coopératives, magasins bio, marchés de producteurs, livraisons à domicile, vente collective ou en ligne, paniers (AMAP), restauration collective et traditionnelle, commerçants détaillants, drives fermiers. Quelques données permettent de situer les potentialités des circuits courts : 20 % des exploitants agricoles en France vendent par ce moyen tout ou une partie de leur production. La vente directe ne représente que 5 à 10 % de la consommation alimentaire totale dans notre pays. Deux facteurs vont bientôt se rejoindre et probablement faire passer un cap décisif à cette économie : 70 % des Français préfèrent manger local et souhaitent soutenir l’agriculture biologique et paysan et le 1er janvier 2022, la législation imposera à la restauration collective d’être approvisionnée à 50 % de produits issus des circuits courts, bio ou de qualité (25 % actuellement). Les filières locales s’en trouveront renforcées.

Cœur de ville et place de village

Les avantages des circuits courts pour les consommateurs, l’économie locale et l’environnement sont nombreux : réduction des emballages et des pollutions liées au transport, possibilité de consommer des produits frais ou encore consolidation d’emplois locaux. Les nombreuses études sur la vente en circuit court révèlent même toute une série d’avantages de la vente directe pour le monde agricole : accroissement des bénéfices grâce à la suppression d’un ou plusieurs intermédiaires, moins de dépendances face à la fluctuation des marchés, plus de contacts humains, possibilité de maîtriser et d’adapter sa production en fonction de la demande. De par son ADN de vente directe en magasin, la filière boulangère mosellane s’inscrit, fort logiquement, dans ce cadre d’une consommation de qualité, identifiée et reconnue, mêlant proximité et traçabilité de ses produits, au même titre qu’une épicerie ou une boucherie traditionnelle. L’Accord Mutuel conclu entre la collectivité départementale et la fédération des boulangers-pâtissiers répond à un leitmotiv commun : favoriser une meilleure santé. Celle du consommateur et celle de l’économie de sa place de village, de son cœur de ville, de sa rue, au plus près de son producteur, de son commerçant, de son artisan.

La boulangerie en Moselle

408 artisans boulangers dans le périmètre départemental

1 714 emplois

15 500 baguettes, 132 440 pains tranchés, 540 680 petits pains consommés par an dans les collèges mosellans

355 465 €/an : le montant global du marché