Le bonheur est au Beaupré

Antoine Vazeux a ouvert le Beaupré au mois de mai au 17 de la rue Gustave Simon à Nancy.
Antoine Vazeux a ouvert le Beaupré au mois de mai au 17 de la rue Gustave Simon à Nancy.


Installé depuis le mois de mai au 17 de la rue Gustave Simon à Nancy, le Beaupré entend afficher sa différence dans un univers de la restauration nancéienne déjà vaste en jouant la carte des produits locaux et une approche gastronomique où tous les champs du possible entendent être exploités. Aux commandes, le chef de cuisine Antoine Vazeux, revenu dans ses terres histoire de se lancer dans sa première aventure entrepreneuriale.

Beaupré ! Le nom est en référence, pas loin de l’hommage, à la ferme que son grand-père exploitée dans la campagne lunévilloise. Le Lunévillois, la région lorraine, Antoine Vazeux, le chef de cuisine et fondateur de ce nouveau restaurant de la rue Gustave Simon à Nancy (au 17, la partie qui est non piétonne), semble en être bien fier au point d’y être revenu après avoir pas mal bourlingué pour apprendre, se perfectionner, dans cet univers de la cuisine et de la restauration où il avoue «être venu au fur et à mesure.» Sur le papier, rien ou presque, ne laissait présager que le jeune chef allait ouvrir son propre restaurant. Titulaire d’un master en biologie, ce qui le passionne c’est le travail des produits, leur mélange, leur transformation, leur sublimation. «J’ai travaillé pour des producteurs de fruits, fait les vendanges, et cela m’a toujours plu. La cuisine, je l’ai découverte pas à pas quand j’étais étudiant et qu’il fallait alors se faire la cuisine soi-même. J’ai toujours aimé cuisiner les produits frais et de saison.»  Pas vraiment une révélation son passage en cuisine mais plutôt une suite logique, un moyen de pratiquer une activité professionnelle dans le sens de ses convictions plutôt version «écologie évolutive.» CAP de cuisine en poche, obtenu au CFA de la restauration de Meurthe-et-Moselle de la rue Henri Bazin à Nancy, Antoine Vazeux commence alors son apprentissage de terrain, notamment, dans de belles maisons étoilées dans les Alpes et dans le Sud-Ouest. «Dans ce type d’établissement, tu apprends tout, la rigueur, l’organisation, tu découvres que les champs du possible dans cet univers sont quasiment infinis.»

Menu unique le soir

Expérience après expérience, le chef de cuisine s’affirme : «quand j’ai pensé avoir le bagage suffisant pour me lancer à mon compte, j’ai foncé.» Le 10 mai dernier, l’aventure entrepreneuriale débute. Dans l’établissement, genre restaurant cosy, une vingtaine de couverts et un menu du midi et du soir (changeant respectivement toutes les semaines et tous les mois). «Nous ne sommes que deux, mon collaborateur Richard en salle et moi en cuisine ! Pour faire du bon et de l’original, il faut du temps. Nous faisons et travaillons tous les produits, la seule chose que nous ne faisons pas c’est le pain.» Des produits frais et de saison en provenance «le plus possible de producteurs de la région» avec un bon nombre de bonnes pioches dans le chapitre maraîcher du côté du Lunévillois dans les environs du village d’Anthelupt. Côté vins, une bonne collaboration avec un caviste nancéien et un producteur du toulois fait que la carte s’affiche à l’image de l’établissement : optimale et généreuse. Défenseur d’un patrimoine culinaire authentique fleurant bon le terroir, le Beaupré commence gentiment à faire sa place.