LAURENT HÉNART, MAIRE DE NANCY, AU CLUB DU LUNDI «Il faut créer un véritable écosystème économique»

«Créer un véritable écosystème économique est le virage que nous souhaitons prendre.»
«Créer un véritable écosystème économique est le virage que nous souhaitons prendre.»

«Créer un véritable écosystème économique est le virage que nous souhaitons prendre.»

Salle comble le 10 avril au restaurant la ferme Sainte-Geneviève de Dommartemont à l’occasion du dernier club du lundi, un peu normal vu l’invité du jour et l’actualité du moment. Laurent Hénart, le maire de Nancy, a fait le point à mi-mandat de sa politique menée pour la cité ducale où le développement économique et l’entrepreneuriat s’affichent comme les deux principales priorités, le tout s’inscrivant dans la dynamique nouvelle de la métropole du Grand Nancy. 

Certains sont venus presque pour ça et cela discutait fort à l’instant de l’apéritif avant de passer au plat de résistance à l’occasion du dernier Club du Lundi au restaurant la Ferme Sainte-Genevièvre à Dommartemont ! Le fameux «ça», c’était la présence de Laurent Hénart, le maire de Nancy, à l’arrière-plan de François Fillon (le candidat du parti Les Républicains à la future présidentielle) lors du dernier débat télévisé. Il aura fallu attendre la fin du repas et l’évocation de cet épisode par un chef d’entreprise bien connu sur la place. La réponse est claire : «La droite et le centre sont des socles. Je me suis déjà exprimé sur François Fillon mais aujourd’hui je défends un projet et l’on verra après le soir du premier tour.» La parenthèse est close, mais aurait-il fallu pour autant qu’elle soit réellement ouverte. L’important était ailleurs (et heureusement) à l’occasion de la venue du maire de Nancy face au traditionnel parterre d’acteurs économiques que fédèrent chaque mois le Club du Lundi. Développement économique, entrepreneuriat, infrastructures et naturellement nouveau périmètre métropolitain, tout a été passé en revue. Petits morceaux choisis.

Schéma d’accueil des entreprises

L’Entrepreneuriat : «C’est une priorité ! Aujourd’hui, un emploi sur trois à Nancy est issu du secteur public. Nous savons bien que le développement de l’emploi se fera principalement dans le secteur privé. Il nous faut tout mettre en oeuvre pour avoir plus d’entreprises sur notre territoire, donc accentuer et créer un véritable écosystème qui va dans ce sens. Aujourd’hui l’aide économique des collectivités, ce ne sont plus les subventions mais la création de cet écosystème d’accompagnement et de soutien. À titre d’exemple, nous travaillons avec une dizaine d’intercommunalités du sud meurthe-et-mosellan pour mettre en oeuvre un véritable Schéma d’accueil des entreprises.» Développement économique : «Nous travaillons sur les filières d’excellence que sont la santé, le digital, la transition énergétique, les matériaux ou encore les industries culturelles et créatives avec la création prochaine d’une pépinière d’entreprises pour les sociétés de ce secteur qui sera située dans les locaux des anciens Abattoirs dans le quartier des Rives de Meurthe. Ce développement économique engagé ne peut se faire qu’avec le nouveau périmètre métropolitain qu’est la Métropole du Grand Nancy. Une métropole qui, à mon sens, doit être agrandie. Nous devons raisonner en matière de bassin d’emploi et de territoire économique. Cette force économique, qui passe par le triangle Toul, Pont-à-Mousson, Lunéville doit s’appuyer sur une force politique métropolitaine. » La Métropole du Grand Nancy : «Son périmètre se doit d’être élargi pour répondre aux enjeux économiques qui sont les nôtres. Il faut travailler sur les périmètres de nos zones d’emploi qui sont bien au-delà du périmètre actuel de la métropole. L’écosystème économique, le travail en filières, c’est le virage que nous souhaitons prendre aujourd’hui avec une métropole élargie. Dans le monde mondialisé où nous sommes, nous ne serons visibles que sur un axe Épinal-Luxembourg.» Infrastructures (A31bis, ferroviaire, fluvial) : «Ce sont des nécessités pour la compétitivité de nos territoires. Quel que soit le résultat de la présidentielle, il va falloir tout mettre en oeuvre pour que certains projets soient inscrits (de nouveau) dans le Schéma national d’infrastructures de transports.»