La mode en super-huit…

Un vélo dans une vitrine rue d’Amerval à Nancy, cela intrigue... c’est tout l’objectif de la  nouvelle enseigne Superhuit.
Un vélo dans une vitrine rue d’Amerval à Nancy, cela intrigue... c’est tout l’objectif de la nouvelle enseigne Superhuit.

Un vélo dans une vitrine rue d’Amerval à Nancy, cela intrigue... c’est tout l’objectif de la nouvelle enseigne Superhuit.

Le nom intrigue, la vitrine aussi… Mais que peut-on donc trouver dans cette nouvelle boutique de la rue d’Amerval à Nancy ? C’est pourtant simple, chez Superhuit, tout s’achète ou presque ! À la tête de ce concept store, deux nancéiens fous de cinéma et de fringues. Petit repérage entre pelotes et pelloches, histoire de refaire le monde sans oublier la mode.
Drôle d’endroit pour un vélo me direz vous ! Et vous avez raison… De mémoire de Nancéiens, il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu trôner dans une vitrine, au milieu de chemises et de pulls, une bicyclette flambant neuve. Mais chez Superhuit, la nouvelle boutique de la rue d’Amerval à Nancy, il va falloir s’y faire. Les deux gérants ne sont pas des commerçants comme les autres. Camille et Emmanuel ont plusieurs cordes à leur arc. Passionnés d’architecture et de design, diplômés de l’école du cinéma à Nancy, ils ont pourtant choisi d’ouvrir un magasin de vêtements voilà treize ans à Bar-le-Duc. Pendant des années, ils ont cherché un local en centre-ville de Nancy avec un projet bien précis pour pouvoir allier leurs passions. Faute de pouvoir le concrétiser, Camille a continué à faire les trajets Nancy/Bar-le-Duc pendant qu’Emmanuel créait une agence de communication sans pour autant oublier leur rêve.
Convivialité et échange
Le destin leur donne un coup de pouce lorsqu’une boutique se libère, au printemps dernier, dans le très courtisétriangle d’or du commerce nancéien, au numéro 8 de la rue d’Amerval. Les deux Nancéiens y voient là un signe supplémentaire. Ces passionnés de caméras super-huit aimeraient bien faire de ce chiffre 8 leur porte-bonheur. Camille et Emmanuel ont déjà pensé à tout. «Nous savions que nous voulions ouvrir un magasin de vêtements d’un genre nouveau. Nous voulions surtout en faire un lieu d’échanges et de convivialité» précise Emmanuel. Leur concept est simple : privilégier des marques non distribuées à Nancy (Libertine-Libertine, Ontour ou encore la griffe messine Blotter), avoir un choix restreint et bousculer les habitudes des clients. D’où l’idée d’ajouter, du petit mobilier, des livres, des appareils photos et bien sûr, des caméras super-huit. Il y en a partout. Mais attention, elles ne sont pas là pour jouer les indiscrètes. En plus de faire partie du décor, elles sont aussi à vendre. «C’est un concept qui surprend, surtout lorsque nous avons mis le vélo en vitrine. Les passants rentraient pour demander ce que nous vendions», continue Camille. Depuis, le vélo a pris la route avec son nouveau propriétaire. Quant à Camille et Emmanuel, ils ont déjà d’autres projets. Ils envisagent de faire de leur magasin un lieu d’expositions avec à la clé des vernissages pour attirer une nouvelle clientèle. Mais l’objectif reste le même : que le client reparte de chez eux rhabillé de la tête aux pieds avec en plus un cadeau pour la maîtresse de maison, s’il est invité le soir !
esther.bouvier