Entreprises

La fin du «quoi qu’il en coûte» augure des difficultés à anticiper pour beaucoup de TPE/PME de Moselle

Les défaillances d’entreprises sont au plus bas en Moselle. Toutefois, derrière cette apparente bonne nouvelle, se cache une réalité moins réjouissante. Les observateurs économiques prédisent un printemps tendu, dans le contexte de la fin du «quoi qu’il en coûte». En ce sens, le webinaire du 15 novembre mis en place par la CCI et la CCI 57 trouve toute son opportunité.

Connaître les dispositifs de soutien en amont des potentielles difficultés.
Connaître les dispositifs de soutien en amont des potentielles difficultés.

Difficultés d’approvisionnement, de recrutement, reprise express qui alourdit les besoins de fonds de roulement. Voilà un cocktail explosif aux portes de l’hiver. En Moselle, comme ailleurs, une césure apparaît entre les entreprises terminant 2021 avec un niveau de trésorerie solide, au prix d’un endettement parfois élevé, et celles manquant déjà d’argent pour financer la reprise. Un zoom sur les défaillances en Moselle sur les six premiers mois est un bon indicateur de la situation présente, selon, les chiffres de l'Insee : 437 en 2017, 336 en 2018, 401 en 2019, 211 en 2020 et 194 en 2021. Bien sûr, les données exceptionnelles des deux dernières années, dans le contexte de la Covid-19, sont largement dues au colossal plan de sauvegarde économique de l’État pour enrayer les défaillances des TPE/PME hexagonales.

Rembourser les PGE

En ce mois de novembre, les procédures néanmoins ouvertes le sont pour des TPE, neuf fois sur dix. Du côté des PME, de 10 à 19 salariés, la donne n’est plus aussi optimiste qu’il y a quelques mois. Le nombre de procédures collectives croît, en raison notamment de hausse des redressements judiciaires. Les liquidations directes, comme les sauvegardes, sont orientées à la baisse. Si la Moselle, comme la majorité du territoire hexagonal, est concernée par ce recul impressionnant des défaillances, c’est un effet trompe-l’œil. En effet, les observateurs économiques convergent dans la même direction : 2022 pourrait voir surgir des tendances bien moins favorables. En somme, dès lors que le «quoi qu’il en coûte » va s’éteindre pour de nombreuses entreprises, celles-ci devront commencer à rembourser leurs emprunts, dont les PGE, et payer leurs cotisations reportées.

Anticiper les difficultés

Le printemps sera chaud électoralement, mais aussi sur ce terrain économique où nombre d’entreprises pourraient être en mesure de ne pouvoir honorer les premières échéances. Des solutions se présenteront à elles, comme solliciter le tribunal pour restructurer le PGE dans le cadre d’une conciliation ou allonger la durée de remboursement avec un plan de sauvegarde ou de redressement. Dans ce panorama actuel, qui pour l’heure s’apparente à une situation d’attente pour beaucoup d’entreprises, l’atelier économique, sous forme de webinaire, mis en place conjointement par la Chambre de métiers et de l’artisanat et la CCI Moselle Métropole Metz présente une réelle importance. Son intitulé : «Les procédures et dispositifs de prévention des difficultés». Il se déroulera le lundi 15 novembre, de 11 h à 12 h. Il convient au préalable de s’inscrire en ligne sur le lien : https://survey.cma-moselle.fr/index.php/443624?lang=fr.

Contact, informations :
CMA 57
03.87.39.31.75
pstenger@cma-moselle.fr

Le programme du webinaire «Les procédures et dispositifs de prévention des difficultés» :

. Intervention de Véronique Beaugrand, présidente de la Chambre commercial du Tribunal Judiciaire de Sarreguemines ;

. Intervention de Jean-Jacques Daniel, juge en charge de la prévention ;

. Prévention du CIP-Centre d'information sur la prévention des difficultés des entreprises de la Moselle, animé par la CCI Moselle Métropole Metz.