Entreprises

La cotation Banque de France des entreprises change en janvier

L’Union des Entreprises de Moselle organisait récemment une réunion d’information quant aux modalités de l’échelle de cotation de la Banque de France qui évoluent le mois prochain. Rappel des principaux points quant à ce changement pour les entreprises.

Dialogue entre Jean-Michel Clavié, directeur départemental de la Banque de France en Moselle, et les représentants entrepreneuriaux. © UE57.
Dialogue entre Jean-Michel Clavié, directeur départemental de la Banque de France en Moselle, et les représentants entrepreneuriaux. © UE57.

Jean-Michel Clavié, directeur départemental de la Banque de France en Moselle, est venu détailler les nouvelles modalités de cotation de l’organisme bancaire qui entreront en vigueur le 8 janvier prochain. On rappellera l’essence de cette cotation. Il s’agit là d’une appréciation sur la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon d’un an à trois ans. Pour les prêteurs, c’est un instrument d’évaluation des risques de crédit. Pour le dirigeant, c’est un regard extérieur et neutre sur la situation économique et financière de son entreprise. La cotation Banque de France est une référence établie et reconnue, gratuite pour toutes les entreprises.

Parer à la sortie du «quoi qu'il en coûte»

En 2022, la Banque de France modifie son échelle de cotation, qui passe de 13 niveaux actuellement à 22 niveaux afin d’offrir une évaluation plus précise de la santé financière des entreprises cotées. Cette nouvelle échelle reflète également l’adaptation de la méthodologie de cotation aux exigences des statuts européens de la Banque de France, avec notamment un objectif de meilleure évaluation des risques et de la capacité de l’entreprise à y faire face. À compter de 2022, la cotation communiquée aux dirigeants d’entreprise tient compte de ces changements. Au demeurant, les entreprises seront toujours cotées quant à l’écosystème dans lequel leur cycle de vie évolue, des informations détaillées sur leur identité à ses encours de crédit, en passant par leurs incidents de paiement et pléthore de données qualitatives qui sont susceptibles d’avoir une influence favorable ou défavorable sur leur situation. À l’heure, où le «quoi qu’il en coûte» touche à sa fin, et avec, en corollaire, la sortie progressive des dispositifs d’aides aux entreprises qui ont maintenu à flot l’économie durant cette crise pandémique aux effets systémiques. Dans ce contexte, il est inévitable que beaucoup de sociétés vont se retrouver en difficulté. Certains avancent l’argument d’un tsunami entrepreneurial. Sans être là, il est essentiel d’anticiper et d’accompagner les dirigeants dans les mois à venir. Les acteurs économiques sur les territoires sont ici mobilisés. Dans son rôle, l'Union des Entreprises de Moselle joue une partition essentielle.

À retenir :

. L’échelle de cotation passe de 13 niveaux à 22 niveaux afin d’offrir une évaluation plus précise de la santé financière des entreprises cotées.

. Les règles méthodologiques restent fondées sur les mêmes principes qu’actuellement avec notamment le maintien des différents thèmes d’analyse existants (solvabilité, liquidité, capacité bénéficiaire, autonomie financière) et de l’analyse qualitative. Néanmoins, certains indicateurs financiers ont été modifiés et mis à jour au regard de données sectorielles plus récentes. L’analyse intègre également de nouveaux indicateurs et ratios financiers.