La biodynamie en force

«Les Rencontres œnologiques possèdent toujours le même ADN basé sur le partage et l’échange loin de l’aspect purement mercantile», assure Gauthier Maire, le pilote des Domaines.
«Les Rencontres œnologiques possèdent toujours le même ADN basé sur le partage et l’échange loin de l’aspect purement mercantile», assure Gauthier Maire, le pilote des Domaines.

Du 26 au 28 octobre, le caviste nancéien Les Domaines organise la 18e édition de ses aujourd’hui traditionnelles Rencontres œnologiques à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson. L’occasion de prendre la température d’un marché du vin en pleine transformation où la viticulture version biodynamie prend de plus en plus d’importance.

 Douze domaines viticoles estampillés biodynamie dans la cinquantaine annoncée du 26 au 28 octobre à l’occasion de la 18e édition des Rencontres œnologiques à l’Abbaye des Prémontrés, organisées par le caviste nancéien Les Domaines. Peu perceptible il y a encore quelques années, la biodynamie, technique visant à intensifier la vie du sol et de la vigne afin qu’il y ait un meilleur échange entre la terre et la plante, s’impose durablement dans l’univers viticole. Un marché en devenir ? Sans doute mais surtout une philosophie, une autre approche de la fabrication de vin. «Quand vous êtes dans cette démarche de biodynamie, vous ne pouvez pas faire du commercial pur et dur. Naturellement, certains y voient un marché mais bon nombre s’y sont déjà cassés les dents», assure Gauthier Maire, le pilote des Domaines. «Quand un domaine passe en biodynamie, il peut espérer avoir toutes les cartes en main pour aboutir à la quintessence même du vin.» La tendance d’hier pourrait presque devenir un standard dans les années à venir ! Pas si sûr, car considérer la biodynamie comme un simple étendard marketing et d’argument commercial est une fausse approche. «La biodynamie est hyper contraignante. Le coût demeure fort ! C’est une approche saine où la plante, le sol et la terre sont réellement considérés comme un écosystème dont il faut assurer l’équilibre. Les jeunes vignerons ont aujourd’hui cette approche beaucoup plus sensible.»

Partage optimal

Une approche en phase avec les Rencontres œnologiques où les aspects mercantiles et les dégustations sont parfaitement scindés. «L’ADN des rencontres n’a pas changé. L’idée est de provoquer un échange entre les propriétaires de domaines viticoles, nos clients et les amateurs de vin en enlevant le côté mercantile des salons professionnels.» Les échanges devraient encore être meilleurs qu’à l’accoutumée pour le cru 2018 de la manifestation. «Dans l’ensemble, les viticulteurs affichent une bonne année avec du volume et de la qualité. Ils seront donc détendus et encore plus joviaux ! L’idéal pour un partage optimal.» Gauthier Maire mise aussi sur les millésimes 2016 qui seront présents. «C’est le bon moment pour faire sa cave de vins de garde ! Le millésime 2016 a été un peu occulté du fait d’un cru 2015 très bon mais il y a des produits tout simplement fabuleux à découvrir.» Découvrir, partager, échanger pendant trois jours dans le cadre majestueux de l’Abbaye des Prémontrés, les Rencontres œnologiques continuent à s’afficher comme un moment privilégié entre les connaisseurs adeptes, les néophytes et les viticulteurs producteurs. «Le plus difficile est toujours de tenter d’apporter de la nouveauté. Nous effectuons dix pour cent de rotation pour continuer à faire découvrir de nouveaux domaines.» Du vin mais également des spiritueux à l’image cette année du Whisky lorrain de G.Rozelieures ou encore du cognac de chez Tesseron. «Les choses évoluent énormément dans ce domaine également. Les gens sont en quête de provenance, de traçabilité et de terroir. C’est ce que nous tentons d’apporter à notre niveau avec les rencontres œnologiques.» Le tout à consommer avec modération naturellement…