Entreprises

L’acte «repreneurial» ne s’improvise pas...

«Pourquoi et comment reprendre une entreprise ?». C’est le thème d’un prochain atelier en présentiel organisé par la CCI Moselle Métropole Metz. Quant au sujet, pléthore de questions se posent. Qui sont les cédants ? Quel profil pour les potentiels repreneurs ? Éléments de réponse.

95 % des repreneurs sont diplômés d'une formation supérieure.
95 % des repreneurs sont diplômés d'une formation supérieure.

Date : mardi 30 novembre. Timing : 9 h à 10 h 30. Lieu : rue Jean-Antoine Chaptal à Metz. La CCI Moselle Métropole Metz organise une session d’information gratuite quant à la reprise d’entreprise. Autour de trois questions essentielles : comment trouver une entreprise à reprendre ? Quels points clés du diagnostic de l’entreprise à reprendre ? Quelles modalités juridiques de la reprise ? À l’heure où de nombreux Français notifient leur envie de voler de leurs propres ailes, où ce désir d’indépendance a été accru par la période de crise, il y a bien sûr les créateurs - jamais notre pays n’a généré autant de nouvelles entreprises - et également les repreneurs.

Le «vieillissement» des dirigeants

Le marché de la reprise hexagonale en quelques données : chaque année, plus de 180 000 entreprises sont susceptibles d’être transmises, mais seulement quelque 50 000 changent de main. Selon l’Insee, 22 % des artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont âgés de 55 ans et +, 96 % des entreprises françaises emploient moins de 10 salariés. Et selon, le groupe BPCE, moins d’un quart des 60-64 ans et surtout moins de 17 % des 65 ans et + appartenant au noyau dur des cédants parviendraient à négocier la vente de leur activité. Élément majeur : la taille des entreprises demeure le principal vecteur du niveau des cessions : plus le nombre de salariés est élevé, plus le taux de disparition diminue. Tous les ans, ce sont près de 800 000 salariés qui sont concernés par des opérations de cession-transmission de PME ou d’ETI, lesquelles se sont inscrites dans un climat de prudence et d’attentisme depuis le début de la crise pandémique.

L'entreprise est-elle reprenable ?

L’une des problématiques de ce marché spécifique repose sur une interrogation socle, préalable à toute transaction : l’entreprise est-elle reprenable ? Pas toujours. On trouve là les causes : carnets de commandes affaiblis, investissements non renouvelés, défaut d’innovation, personnel qualifié en instance de départ ou déjà parti… Géographiquement, les repreneurs sont souvent concentrés dans les grandes agglomérations, alors que de nombreux fonds de commerce sont à céder en zones rurales. Entre l’offre et la demande, il y a un écart : la majorité des entreprises à céder sont des TPE, comptant moins de cinq salariés. Or, un nombre important de repreneurs cherchent des entreprises de plus de dix salariés. Aujourd’hui, ils décident de reprendre une entreprise par choix personnel et n’attendent plus d’être confrontés à une situation professionnelle délicate, comme un licenciement, pour se lancer dans l’aventure de la reprise. En 2021, le repreneur type de TPE/PME a une moyenne d’âge de 45 ans, âge où choisir une nouvelle voie professionnelle est souvent conforté par l’expérience acquise. 95 % d’entre eux sont diplômés d’une formation supérieure, majoritairement issus d’écoles d’ingénieur ou de commerce. Un repreneur sur deux a une double formation (ingénieur + finance ou gestion). Les autodidactes représentent à peine 5 % des repreneurs, les femmes, 7 %, en hausse régulière depuis ces dernières années. Au travers de ces chiffres, une constatation s’impose. Une cession-transmission ne s’improvise pas. Tant du côté cédant que du côté repreneur. Pour l'un et pour l'autre, c'est l'engagement d'une vie.

Plus d’infos sur la cession-transmission :
entreprendre@moselle.cci.fr

Le coût d'une reprise en 2018 :

. Valeur moyenne de cession : 839 00 €.

. CA moyen de l'entreprise cédée : 1 474 000 €.

. Apport personnel du repreneur : inférieur à 100 000 € (11 %), supérieur à 500 000 € (12 %), entre 100 000 € et 500 000 € (62 %).