Entreprises

Forbach va accueillir une conférence sur la santé économique régionale

En ce début d’année, les indicateurs économiques, parfois contradictoires, permettent difficilement de prévoir ce que seront les prochains mois. Le vendredi 3 mars, à Forbach, une conférence inscrite dans le cadre de l’animation économique des territoires dressera les bilans 2022 et esquissera les prospectives 2023 pour les entreprises régionales.

Les indicateurs économiques conjuguent les signaux d'incertitude pour les mois à venir.
Les indicateurs économiques conjuguent les signaux d'incertitude pour les mois à venir.

Dans le cadre de l’animation économique des territoires, Moselle Attractivité, en partenariat avec la région Grand Est, la Banque de France et la ville de Forbach, propose, un bilan de l’activité des entreprises dans le Grand Est. Les données mosellanes seront intéressantes à situer dans le contexte régional et national aux accents incertains, même si tout n'est à voir sous un angle exagérément pessimiste. Car l'économie hexagonale possède pléthore d'atouts et une capacité de résilience lui permettant de traverser les bourrasques. Elle l'a démontré des dernières années.

L'économie rebondit

Une matinée, placée sous le patronage de Patrick Weiten, président du département de la Moselle et de Moselle Attractivité, et d’Alexandre Cassaro, maire de Forbach, conseiller régional et premier vice-président de Moselle Attractivité en charge de l’économie. Lieu choisi pour ce tour d’horizon de l’économie locale : le centre de congrès du Burghof (ouverture des portes et accueil à partir de 9 h 45). Au cours de la conférence, Jean-Michel Clavé, directeur départemental de la Banque de France en Moselle, et Didier Fichaux, directeur départemental adjoint, présenteront les résultats de l’enquête de conjoncture annuelle menée auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises des secteurs de l’industrie, des services et de la construction. Ce faisceau de données se situera à l’heure où, après avoir connu une croissance négative, selon l'indice PMI, fin 2022, et flirté avec un Produit intérieur brut (PIB) autour de zéro, l'économie française semble en passe de rebondir. L'indice PMI Flash composite, qui mesure l'activité du secteur privé, s'est redressé, passant de 49,1 en janvier à 51,6 en février, selon l'agence S&P Global qui a publié cet indice ce mardi après avoir interrogé un panel représentatif de 750 entreprises de l'industrie manufacturière et du secteur des services français. Il s'agit du taux d'expansion le plus élevé de l'économie française depuis juillet 2022 et d'un retour à la croissance, selon S&P Global, après trois mois consécutifs en dessous de 50.

Un optimisme... prudent

Ces chiffres confirment les prévisions de la Banque de France qui prévoyait, dans sa dernière enquête de conjoncture dévoilée le 11 janvier, une faible croissance du PIB de 0,1 % au premier trimestre 2023. De même, l'Insee a, elle aussi, écarté le scénario d'une récession au cours du premier semestre. Dans son dernier point de conjoncture dévoilé le 7 février, l'institut de statistiques tablait sur une croissance modeste sur la première moitié de l'année : légèrement positive au premier et au second trimestre de l'ordre de 0,2 %. L'acquis de croissance serait à 0,6 % en juin prochain. À l'origine de ce redressement des activités du secteur privé : les services. Ce secteur a en effet bondi de 49,4 en janvier à 52,8 en février, un plus haut depuis cinq mois selon l'indice PMI flash. En revanche, la production manufacturière s'est repliée à 45,9 en février contre 47,5 en janvier, tombant à son plus bas niveau en trois mois. Autre facteur à surveiller et indicateur du climat actuel : celui des créations d’entreprises. En France, il a reculé de 5,1 % à 86 798 sur un mois en janvier, après avoir fléchi de 3,3 % en décembre, selon l'Insee mercredi. Cette baisse des immatriculations est due à une chute de 7,8 % des installations d'entreprises classiques, à 32 404, ainsi qu'à une baisse moins marquée (- 3,3 %, à 54 394) du nombre de nouveaux micro-entrepreneurs, qui représentent près des deux tiers du total. Cette diminution des immatriculations intervient alors que la mise en place au 1er janvier du guichet unique des formalités d'entreprises sur le site de l'Inpi a connu de nombreuses difficultés. Enfin, amorcée à l'automne 2021, la remontée du nombre de défaillances se poursuit. En cumul sur les douze derniers mois (entre février 2022 et janvier 2023), on dénombre ainsi 42 640 défaillances contre 28 124 un an plus tôt. Dans ce contexte national, le bilan ciblé sur l’économie régionale, et son corollaire territorial, sera des plus instructifs.