Florange Full Mittal racket… saison 2

Depuis l’annonce par le gouvernement, le 1er décembre, d’un accord trouvé avec Lakshmi Mittal, le propriétaire des hauts-fourneaux de Florange, la question de l’avenir réel du site lorrain d’ArcelorMittal est de nouveau posée. Si un investissement de 180 millions d’euros a été annoncé sur cinq ans par le patron indien dans la filière froide, les hauts-fourneaux ne sont pas près de redémarrer et aucune allusion au sujet du projet Ulcos, jugé comme le salut de Florange, n’a été faite par le groupe.

Après l’annonce par le gouvernement, le 1er décembre, d’un accord avec Lakshmi Mittal, propriétaire des hauts-fourneaux de Florange, les interrogations sont plus que nombreuses sur le réel avenir du site
Après l’annonce par le gouvernement, le 1er décembre, d’un accord avec Lakshmi Mittal, propriétaire des hauts-fourneaux de Florange, les interrogations sont plus que nombreuses sur le réel avenir du site
Après l’annonce par le gouvernement, le 1er décembre, d’un accord avec Lakshmi Mittal, propriétaire des hauts-fourneaux de Florange, les interrogations sont plus que nombreuses sur le réel avenir du site

Après l’annonce par le gouvernement, le 1er décembre, d’un accord avec Lakshmi Mittal, propriétaire des hauts-fourneaux de Florange, les interrogations sont plus que nombreuses sur le réel avenir du site

Florange, un Gandangre bis ? Depuis l’annonce par le gouvernement, le 1er décembre, d’un accord trouvé avec Lakshmi Mittal, accord prévoyant l’investissement par le groupe indien de 180 millions d’euros dans la partie aval du site, celle de la transformation, sur cinq ans, la question concernant l’avenir du site amont est sur toutes les lèvres des élus de la vallée de la Fensh et de la région Lorraine. Chez les quelque 630 salariés, c’est le coup d’assommoir, leur mobilisation a été totalement laminée par cette annonce pour le moins surprenante et bon nombre se sentent de nouveau trahis. La nationalisation temporaire annoncée à cor et à cri par Arnaud Montebourg reste en travers de la gorge. «On ne veut plus de monsieur Mittal en France», lançait le ministre du Redressement Productif, le 29 novembre avant de se corriger «nous ne voulons plus de ses méthodes». Bilan des courses, Lakshmi Mittal reste mais qu’en est-il de ses méthodes ? En 2006, il avait pris d’assaut le groupe Arcelor grâce à une OPA hostile contre l’avis des gouvernements français, belges et luxembourgeois. Son objectif était d’acquérir une position si importante dans l’univers de l’acier qu’il aurait eu la capacité d’en fixer le prix. Pendant trois ans, il n’a fait que restructurer la sidérurgie européenne et la quasi-totalité de celle de tout l’Hexagone dans un seul objectif : faire face à une dette astronomique de son groupe qui avoisine aujourd’hui les quelque vingt milliards d’euros.

Sous-traitants inquiets…

En France, Mittal c’est 20 000 salariés, une production de 13 milliards de tonnes en 2011 et quelque 72.38 milliards d’euros de CA. Aujourd’hui, l’emploi des salariés est préservé mais qu’en estil du réel avenir du site. Un avenir qui devrait passer, comme si souvent annoncé, par le fameux projet Ulcos de fabrication d’acier propre, mais sur ce sujet le propriétaire des lieux n’a encore fait aucune allusion (voir encadré). Une chose est certaine, les hauts- fourneaux eux ne redémarreront pas de si tôt ce qui entraîne l’inquiétude chez bon nombre de sous-traitants du site qui voyaient leur avenir avec le redémarrage des aujourd’hui emblématiques P3 et P6. Deux symboles à l’arrêt comme pour célébrer une nouvelle victoire de la loi d’airain de la mondialisation privilégiant les avantages d’un groupe ultradominant au détriment de l’intérêt collectif. En octobre dernier, à l’annonce de la fermeture de ces deux hauts-fourneaux nous titrions dans nos colonnes «Florange : et le Mittal gagnant ?» laissant planer l’interrogation comme le souffle d’espoir qu’ont eu les hommes de l’acier pendant leur mobilisation (qui continue). La réponse est aujourd’hui tombée, Mittal a gagné, de nouveau, une sacrée manche, ce 1er décembre 2012.