Territoires

État des lieux du logement étudiant dans le Grand Est : où en est Metz ?

Avec les incertitudes actuelles sur le pouvoir d’achat, la question du logement étudiant reste une préoccupation majeure pour la rentrée de septembre. LocService.fr a analysé près de 7 000 offres et demandes de location d’étudiants réalisées sur les 12 derniers mois dans le Grand Est. L’entreprise a publié une infographie pour illustrer ce marché. Metz et Strasbourg se dégagent comme les villes les plus attractives.


Pour trouver un logement étudiant, des aides financières sont mises à disposition par l’État.
Pour trouver un logement étudiant, des aides financières sont mises à disposition par l’État.

58 % des étudiants préfèrent se loger dans un studio ou un T1 ! LocService.fr, spécialiste de la location entre particuliers, a publié une étude pour illustrer le marché tendu du logement étudiant. L’entreprise a analysé près de 7 000 offres et demandes sur ces 12 derniers mois dans le Grand Est. 58 % des post-bacheliers recherchent, en priorité un studio ou un appartement une pièce. Le T2 est le deuxième choix avec 21 % de requêtes. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 5 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 16 % des étudiants. Cette répartition connaît de légères évolutions. Cette année, la part estudiantine recherchant un 2 pièces passe de 19 à 21 %. Une augmentation liée à la crise sanitaire et le souhait d’avoir un plus grand espace. Avant cette pandémie, la part était de 17 %.

Un budget limité

Le budget d’un étudiant est la raison principale de cette complexité pour trouver un appartement. Dans le Grand Est, il est en moyenne de 536 €, inférieur à la moyenne française qui est de 613 €. En comparaison, en Île-de-France il est en moyenne à 786 € et 858 € à Paris. La chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique pour l’étudiant avec un loyer moyen de 380 €. Le bail moyen le plus cher est celui des appartements deux pièces avec 559 €. Et les prix ne font qu’augmenter. Les loyers charges comprises de presque tous les types de logements ont augmenté, + 6,5 % pour les chambres chez l’habitant ou en colocation, + 1,9 % pour les studios, + 1,7 % pour les T1 et + 1,3 % pour les T2. Et cela dans toutes les villes. Les loyers moyens ont crû de 1 à 2 % dans tous le Grand Est, sauf à Metz et Troyes où les hausses sont plus sensibles, respectivement + 2,8 % et + 4,13 %. Beaucoup de propriétaires apprécient de louer à des étudiants en raison de la caution des parents. Sans surprise, la famille assure dans 88 % des cas le rôle de garant. Tout de même 2 % des étudiants ne possèdent aucun garant. Pour certains post-bacheliers, le pouvoir d’achat devient la priorité.

Des villes attractives et en sous tension

38 % des recherches d’étudiants dans la région sont concentrées à Strasbourg, un chiffre qui grimpe à près de 40 % en incluant Illkirch-Graffenstaden. Cela confirme la forte attractivité de l’agglomération strasbourgeoise. Metz, Nancy et Reims se partagent l’essentiel du reste du marché avec respectivement 15,8 %, 14,4 % et 11 % de la demande, une répartition qui n’évolue pas depuis l’année dernière. Parmi ces villes, certaines connaissent une tension au niveau des demandes. À Metz et à Strasbourg, le nombre de demandes d’étudiants pour une offre de logement atteint respectivement 1,47 et 1,36. Cela illustre le niveau de tension du marché dans les grosses métropoles du Grand Est.

Max RAGAZZI