ENVIRONNEMENT Bâtiment passif : entre chaud et froid…

Les résidences Solatium et Myosotis à Vandoeuvre
Les résidences Solatium et Myosotis à Vandoeuvre

Les résidences Solatium et Myosotis à Vandoeuvre

Tout ce que vous avez voulu savoir sur les bâtiments passifs sans jamais avoir osé le demander ! C’était tout l’objectif de la visite de chantier des futures résidences Solatium et Myosotis certifiées par la Fédération Française de la Construction Passive à Vandoeuvre organisée par le bailleur MMH (Meurthe-et-Moselle Habitat), le 26 juin dernier, dans le cadre de la 5e édition de la semaine nationale des HLM centrée cette année sur la transition énergétique.

«Un bâtiment passif, c’est l’utilisation de matériaux classiques d’une façon intelligente et avec une autre approche des chantiers. Une approche collective !» Dixit Thomas Colliard, le dirigeant de la société BCC (Boni Colliard Construction) de Custines, entreprise générale sur les chantiers des résidences Solatium et Myosotis dans le quartier Brichambeau à Vandoeuvre (livraison annoncée octobre 2017). 14 appartements pour seniors et une pension de famille de 25 chambres gérées par l’ARS (Accueil et réinsertion sociale), le tout réalisé par le bailleur meurthe&moselle Habitat (mmH). Au total près de 2 000 m² dans cette fameuse conception dite de bâtiment passif. «Le bâtiment passif est une construction compacte où les déperditions de chaleur sont réduites a minima. Ceci permet de se passer de système de chauffage conventionnel par une meilleure isolation, des portes et fenêtres parfaitement étanches, une régulation des températures naturelles et adaptées par une ventilation double flux», explique Rolf Matz, l’architecte en charge de la conception des deux résidences. Pour l’architecte : «une résidence passive est, tous usages énergétiques confondus, dix à quinze fois plus performante qu’une résidence labellisées BBC (Bâtiment basse consommation).» La pose d’isolants continus sur l’intégralité des volumes, «y compris les parties enterrées amène très peu de ponts thermiques donc très peu de déperditions, pas de chauffage conventionnel par conséquent des économies de charge à la clé pour le locataire.»

 La norme, demain

Cette typologique de construction est donc appelée à se développer et à se généraliser. «Ce sont nos premières résidences en bâtiment passif. D’autres suivront car demain cela sera la norme», assure Lionel Mahuet, le directeur général de mmH à l’occasion de la visite du chantier le 26 juin dernier dans le cadre de la Semaine nationale des HLM avec pour thème cette année la transition énergétique. «Même si nous avons eu le chantier en qualité d’entreprise générale, nous avons fonctionné en véritable groupement avec les différents sous-traitants. Tout le monde était impliqué dans chaque étape de la conception. C’est l’un des facteurs de réussite de la construction du bâtiment passif», continue Thomas Colliard. «Les clés de la réussite : c’est un client averti et moteur, un maître-d’oeuvre formé et passionné et un groupe d’entreprises partenaires et volontaires », explique ce membre de la Fédération française de la construction passive. Fer de lance de la conception : la ventilation double flux à très haut rendement. «C’est le véritable moteur de la construction passive. Ce système gère tout intelligemment en s’adaptant continuellement aux variations de températures entre l’extérieur et l’intérieur.» Pas de recette miracle mais juste une question de bon sens dans la construction et la conception. Reste ensuite aux habitants des logements de bien prendre en considération le fait qu’ils résident en construction passive. Et là, un important travail de pédagogie s’avère plus que nécessaire.