Du bon, du moins bon et des inquiétudes...

Un point sur la conjoncture économique et ses impacts sur les entreprises s’est déroulé à l’issue de l’AG de l’agence Scalen, le 24 juin, dans les locaux du Dynacentre sur le Dynapôle de Ludres-Fléville.
Un point sur la conjoncture économique et ses impacts sur les entreprises s’est déroulé à l’issue de l’AG de l’agence Scalen, le 24 juin, dans les locaux du Dynacentre sur le Dynapôle de Ludres-Fléville.

Des taux relativement bas permettant aux entreprises de renégocier leurs crédits ou encore de gérer leur dette. Une croissance jugée correcte et des indicateurs statistiques économiques pour la région Grand Est présentés comme pas si mauvais que cela ! À l’issue de l’assemblée générale de l’agence Scalen le 24 juin, Jean-Philippe Bolle, président de SEA (Solutions d’épargne et d’assurance) et de l’association Aprofin Lorraine Place Financière et Daniel Dupont, directeur départemental pour la Meurthe-et-Moselle de la Banque de France ont dressé un constat presque optimiste de la situation économique actuelle. Tout est loin d’être rose comme l’a d’ailleurs rappelé Serge Petiot, le président du Conseil d’administration de l’AGS (Association pour la garantie des salaires).

«Je ne suis pas pessimiste mais il faut être réaliste ! Le nombre de défaillances aujourd’hui des grandes entreprises en France a augmenté de 7 % pour la période de mai-juin avec toutes les conséquences que cela peut entraîner par la suite pour leurs collaborateurs et naturellement pour les autres entreprises plus petites souvent liées à la bonne ou mauvaise santé de ces grandes entités.» Serge Petiot, le président du Conseil d’administration de l’AGS (Association pour la garantie des salaires) a rétabli un peu les choses à l’occasion d’un échange-débat, le 24 juin dernier, à l’issue de l’assemblée générale de l’agence Scalen organisée dans les locaux du Dynacentre sur le Dynapôle de Ludres-Fléville. Si la présentation faite quelques minutes avant l’intervention de Serge Petiot par Daniel Dupont, le directeur départemental pour la Meurthe-et-Moselle de la Banque de France, laissait entrevoir une situation économique pour le Grand Est loin d’être mauvaise, les perspectives et le constat établi par le président de l’AGS permettent d’équilibrer un peu la donne.


Guerre commerciale et des cerveaux

D’après la dernière enquête mensuelle de la Banque de France pour la région Grand Est (parue en mai dernier, les indicateurs apparaissent plutôt positifs avec pour l’industrie : «une nouvelle progression de l’activité industrielle et des carnets de commandes convenables», pour les services marchands «une progression de la demande et des prestations avec confirmation de cette tendance haussières pour les semaines à venir», pour le BTP (enquête du premier trimestre 2019) : «une activité jugée en forte progression sur tous les secteurs et notamment les travaux publics, des carnets de commandes bien orientés et une hausse des recrutements avec des perspectives de nette croissance d’activité prévue dans le bâtiment et plus modérée dans les travaux publics.» Des statistiques économiques dans l’ensemble plutôt positives, le tout dans un climat pour l’écosystème entrepreneurial jugé assez porteur. «Les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas ! La situation est favorable pour les entreprises pour renégocier leurs crédits, gérer leur dette ou lancer des campagnes d’investissement. La liquidité existe et elle est quasiment gratuite», comme l’assure Jean-Philippe Bolle, le président de SEA (Solutions d’épargne et d’assurance) et président de l’Aprofin Lorraine Place Financière. Un climat jugé favorable mais surtout interrogatif avec les conséquences certaines de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis «qui aura des impacts sectoriels pour les entreprises» mais surtout cette guerre des cerveaux qui «est une réalité avec l’univers de l’intelligence artificielle ou encore du big data.» C’est une certitude, tout est loin d’être rose…