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Ce vendredi 25 novembre, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l’égard des femmes se décline en…

Ce vendredi 25 novembre se déroule la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À l’échelle mosellane, de nombreux événements s'organisent sur les territoires, l’autorité préfectorale œuvrant en synergie avec les collectivités locales et les réseaux mobilisés pour sensibiliser et informer le public. En 2021, en Moselle, 835 victimes ont été accueillies et accompagnées. 4 femmes sont décédées de morts violentes au sein du couple…

En Moselle, en 2021, 4 femmes décédées, 835 victimes accompagnées par les dispositifs d'écoute dans le département.
En Moselle, en 2021, 4 femmes décédées, 835 victimes accompagnées par les dispositifs d'écoute dans le département.

Les violences faites aux femmes demeurent massives et tuent encore dans notre société. En une année, près de 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales physiques et/ou sexuelles en France. Le dernier rapport des morts violentes au sein du couple déplore, en 2021, 122 féminicides (4 en Moselle) contre 102 en 2020. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Les violences faites aux femmes constituent une priorité des politiques publiques, avec en particulier le Grenelle contre les violences conjugales en 2019 qui a abouti à des nombreuses mesures visant à mieux prévenir ces violences et à accompagner les victimes. L’an passé, en Moselle, 835 victimes ont été accueillies et soutenues par les trois dispositifs d’écoute et d’accueil départementaux.

Libérer la parole

Par sa résolution 54/134 du 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’organisation des Nations Unies a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et a invité les gouvernements, les organisations internationales, non gouvernementales, et les associations à mettre en place des manifestations pour sensibiliser le public à ce fléau. Le 25 novembre est hommage aux sœurs Mirabal, militantes dominicaines, assassinées sur les ordres du dictateur et chef de l’État, Rafael Trujillo. Ces violences peuvent prendre différents visages : violences sexuelles, mariage forcé, prostitution, mutilations sexuelles, violences conjugales. Elles sont aussi morales, psychologiques, économiques. Elles n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération, aucune sphère sociétale, du champ privé au domaine du travail, en passant par les loisirs, le giron sportif. En Moselle, depuis quelques jours, les actions sont initiées et se poursuivent. Pèle mêle : self-défense à Château-Salins, animation collective à Uckange, à Ottange, soirée festive «Women résiste» à Forbach avec le CIDFF de Moselle-Est, exposition photos «santé mentale, un regard différent», stand de sensibilisation au Galaxie d’Amnéville à l’occasion du concert d’Angèle. À Fameck, Sarrebourg, Dieuze, Yutz, d’autres actions s’articulent. Metz est bien sûr très mobilisée. Après un discours public des «Effrontées» sur le parvis des Droits de l’homme, une mobilisation de l’École des Parents et des Éducateurs de la Moselle via des publications sur les réseaux sociaux et des forums publics, la projection du film «Terre des Hommes» au Klub, ce vendredi 25 voit l’intervention de l’historien Joseph Silesi autour des violences d’hier et d’aujourd’hui, avec l’association miXYtès, au foyer du Jeune Travailleur. Le samedi 26, sur le parvis des Droits de l’homme, de 13 h 30 à 15 h, un 3919 géant formé par les personnes présentes et vu du ciel s’animera. Le dimanche 27, à Château-Salins, une création théâtrale des foyers ruraux, mise en place par la Communauté de communes du Saulnois, sera jouée à 16 h, salle de Bourdonnay.

Le 3919 
Le 3919 Violence Femmes Info constitue le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). Il propose une écoute, il informe et il oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro garantit l'anonymat des personnes appelantes mais n'est pas un numéro d'urgence comme le 17 par exemple qui permet pour sa part, en cas de danger immédiat, de téléphoner à la police ou la gendarmerie. Le numéro 3919, soutenu par le ministère en charge des Droits des femmes et géré par la «Fédération nationale solidarité femmes» s'appuie sur un partenariat avec les principales associations nationales luttant contre les violences faites aux femmes.