Carrosserie

Dans la famille Briot, je voudrais le père, la mère et le fils. Depuis la fin de l’année dernière la carrosserie éponyme de la rue des Cristalleries à Nancy vient d’être reprise par ses fondateurs après un passage à vide de près de sept ans. Au point quasi mort hier, l’établissement tente de repartir de plus belle roulant au carburant familial.

Fondée en 1966, la carrosserie Briot vient tout juste d’être reprise par ses fondateurs. L’histoire de famille continue après une parenthèse à vite oublier.
Fondée en 1966, la carrosserie Briot vient tout juste d’être reprise par ses fondateurs. L’histoire de famille continue après une parenthèse à vite oublier.

Briot : le retour aux affaires…

Fondée en 1966, la carrosserie Briot vient tout juste d’être reprise par ses fondateurs. L’histoire de famille continue après une parenthèse à vite oublier.

Fondée en 1966, la carrosserie Briot vient tout juste d’être reprise par ses fondateurs. L’histoire de famille continue après une parenthèse à vite oublier.

On ne se range jamais vraiment des voitures surtout chez les Briot. Normal, on a cela dans le sang de père en fils. Du côté de la rue des Cristalleries à Nancy, l’enseigne n’a jamais aussi bien porté son nom depuis le retour aux commandes du patriarche fondateur, Michel Briot et son épouse Pierrette. Une enseigne, une adresse renommée, meurtrie par sept ans d’activité bien morne. Depuis novembre dernier, le couple reprend «son» entreprise cédée auparavant en 2007, non pas sur un coup de tête mais croyant bien faire pour profiter des vieux jours. À l’époque, le fils Romain est toujours en études donc impossible réellement de prendre les rênes de l’affaire familiale. Pendant près de sept ans, la carrosserie tourne, mais à la suite un peu moins bien (conjoncture oblige mais pas seulement), l’établissement frôle le ralenti alors afin d’éviter le pire et le calage total, le couple Briot sort de sa retraite et décide de revenir pour tenter de relancer l’affaire.

Directeurs… bénévoles
«C’est le Tribunal de commerce qui m’a désigné et c’est ce que le personnel réclamait», assure celui qui a fondé il y a près de quarante ans, à l’âge de 22 ans et avec un apprenti, cette petite «perle» de carrosserie urbaine dans le vieux quartier des cristalleries. Entre temps, le fils Romain a terminé ses études et devient ingénieur «Arts & Métiers» spécialisation mécanique. «Aujourd’hui, c’est lui qui est à la tête de la SAS. Nous, nous sommes directeurs mais directeurs bénévoles», confie Pierrette Briot entre deux accueils clients et d’experts-assurances. L’histoire de famille version mécanique ne fait que (re)commencer. Si l’affaire retrouve, petit à petit, son rythme de croisière, «l’activité est tout de même un peu calme», constate le père fondateur. L’univers de la carrosserie n’est plus ce qu’il était, les «tôles froissées» sont moins nombreuses, le véhicule n’est plus considéré par ses propriétaires comme un prolongement de soi sans parler des dérives des centrales d’assurances (voir encadré). Chemin faisant et avec le temps, la carrosserie refait son nom et les clients apparaissent plus sereins que les Briot soient de retour. Le bon vieux temps retrouvé n’est pas si loin…