Commerce

Buraliste, un métier essentiel à réinventer

Comme leurs collègues en France, les quelque 200 buralistes mosellans vivent une profonde mutation de leur métier. Il leur faut penser leur profession autrement, s’adapter aux nouvelles tendances sociétales. Dans leur manche, ils ont énormément d’atouts pour y parvenir. C’est le sens du temps d’information dédié au sujet ce jeudi à Metz.

La profession de buraliste s'ouvre à de nouvelles activités, dans son rôle de lien de proximité. (c) DR.
La profession de buraliste s'ouvre à de nouvelles activités, dans son rôle de lien de proximité. (c) DR.

On compte aujourd’hui en France quelque 15 millions de fumeurs. Le marché du tabac reste un marché important, mais c’est de plus en plus un marché menacé. Avec la hausse constante des prix du tabac, des campagnes de prévention contre les risques liés à la consommation d’alcool, et désormais, l’arrivée puis la démocratisation de la cigarette électronique, le secteur est malmené et connaît des difficultés. Il existe actuellement 24 000 buralistes dans notre pays, leur nombre n’a cessé de diminuer depuis plusieurs années. Une baisse de près de 20 % en une décennie. 55 % sont des bars Tabac, 43 % exercent dans les communes de moins de 3 500 habitants. Le buraliste fait partie de la culture sociale. La profession pèse économiquement et joue un vrai rôle de proximité, en ruralité notamment. Ce maillage géographique dans les territoires est la force de la branche qui doit se diversifier, se réinventer pour perdurer. On voit des activités de services publics ayant souvent tendance à quitter nos campagnes trouver refuge chez les buralistes : Poste, banque… Pour accélérer cette mutation, le Fonds national de transformation a été initié. Elle est une aide unique destinée à tous les buralistes. Elle permet de mener un projet de transformation et d’assurer le développement d’un commerce. Cela dépasse largement la simple rénovation ou modernisation.

La Moselle et son réseau dynamique

La Confédération des Buralistes présentera ce jeudi 3 juin le dispositif. La Moselle compte 196 buralistes. Ce temps d’échanges entre les acteurs de la profession aura pour ambition de permettre aux commerçants d’anticiper les attentes sociétales et les tendances de la consommation. Pour cela, repenser un point de vente, déployer des idées innovantes, renforcer leur ancrage territorial. Dans le cadre de ce projet national, la transformation sera présentée lors de rencontres aux élus locaux du département. Cette journée se conclura par une réunion participative réservée aux buralistes pour présenter la stratégie de mutation du réseau et le Fonds de Transformation. Quant à leur réalité quotidienne, il faut savoir que les buralistes n’enregistrent pas le produit de leurs ventes dans les chiffres d’affaires. En effet, ils vendent pour le compte d’un tiers et perçoivent des commissions sur les ventes : 6,5 % pour le tabac, 7 % pour les cigares, 5 % pour les timbres fiscaux et 3 % pour les timbres postes. La journée du 3 juin se déroulera au Tabac Le Carré d’As, chez Pierre-Claude Antona, à Longeville-lès-Metz (10 h) et au Tabac Loto, chez Ali Mecheri, à Amnéville (17 h 30).

Les aides du Fonds de Transformation

. 30 % : le taux de prise en charge sur les dépenses HT.

. 33 000 € : le plafond maximum de l’aide.

. 100 % : le taux de prise en charge de l’audit si le buraliste poursuit son projet de transformation.