Attention, avis de dépression !

Nous continuons aujourd’hui notre examen des cinq phases au travers desquelles passe toute personne impactée par un changement. Nous avons déjà vu la première phase, celle du déni, puis la seconde, celle de la résistance, avec ses quatre étapes : l’inertie, l’argumentation, la révolte et enfin, le sabotage.

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Bon nombre de personnes adoptent des attitudes de résistance car inconsciemment, l’annonce du changement leur font vivre une peur, soit de l’inconnu, soit de perdre un acquis.

Bon nombre de personnes adoptent des attitudes de résistance car inconsciemment, l’annonce du changement leur font vivre une peur, soit de l’inconnu, soit de perdre un acquis.

Avant de passer à la troisième phase, faisons un bref arrêt sur image à propos de ces deux dernières étapes. Depuis le début de cette série d’articles sur le changement, nous partons du principe que la personne adopte ces attitudes de résistance car inconsciemment, l’annonce du changement lui fait vivre une peur, soit de l’inconnu, soit de perdre un acquis. Mais il peut cependant exister une autre possibilité. Celle où la personne ne vit pas une peur, partage votre diagnostic du problème, mais n’est simplement pas d’accord intellectuellement avec les solutions que vous apportez à ce problème. Et l’enthousiasme ou la véhémence avec laquelle elle défend ses propres solutions peut vous faire croire qu’elle se trouve dans l’étape de révolte. Bien évidemment, si vous aviez associé ce type de personne plus en amont, dans la réflexion sur ce changement, vous n’auriez pas aujourd’hui à la gérer dans sa colère. Mais bon ! Supposons que ça n’ait pas été possible pour diverses raisons. Alors, là, trois possibilités s’offrent à vous : il vous est possible d’incorporer tout ou partie de ses propositions à votre projet. Cela n’est pas possible et vous entreprenez de la convaincre. Mais pas de chance ! Vous n’y arrivez pas. Faites-en le constat à haute voix, afin que votre interlocuteur en prenne pleinement conscience. Car dans la foulée, vous allez devoir vous assurer, soit qu’il va «rentrer dans le rang» sans faire de vagues (et vous avez le droit de l’assurer en retour que vous le consulterez à l’avenir), soit qu’il va devoir assumer jusqu’au bout son désaccord et donc quitter le navire. Dans ce dernier cas, autant l’accompagner de manière constructive vers cette sortie en l’aidant à construire son nouveau projet. Tout d’abord, car vous ne savez pas si un jour, il ne sera pas l’un de vos fournisseurs, l’un de vos clients (ou peut-être même votre gendre). Et deuxièmement, cela vous permettra d’affirmer vos qualités de manager juste, équitable, exemplaire, bref, de manager humain tout en n’alimentant pas les autres membres de l’équipe avec des sujets de mécontentements supplémentaires.

Gare à la phase de décompensation …

A la phase de résistance va succéder la phase de décompensation ou d’errance. La personne abandonne, se sent perdante et abattue. Elle va se sentir anormalement fatiguée et triste. Bref, elle va donner beaucoup de signes d’un état dépressif. «De toute façon, y’a rien à faire», «C’est foutu d’avance» seront les types de phrases que vous entendrez alors. Il est très important de guetter les personnes susceptibles de basculer dans cette phase car elles ne viendront pas frapper à la porte de votre bureau pour vous prévenir. Elles vont plutôt avoir tendance à s’isoler physiquement et à entrer dans le mutisme. Et là, le risque est important qu’elles se laissent entraîner dans une spirale infernale qui pourrait les conduire à «faire une bêtise». Dans ce cas, deux types de réactions sont à éviter, bien que je les ai souvent vues chez certains clients : Ah ça y est, il arrête de me résister ! Enfin, j’ai réussi à le convaincre. C’est pas trop tôt ! Bah ! Ca va vite lui passer. Il en a vu d’autres. Le temps efface tout. Dans les deux cas, vous prenez en effet le risque que la personne fasse «la» bêtise dont je vous parlais tout à l’heure. Je crois qu’il est préférable de les encourager à parler. A partager leurs états d’âme. Eh oui ! Dans cette étape, il vous faudra «faire du social» comme certains disent un peu péjorativement. Soit en réunion d’équipe, soit, si vous craignez que ce soit trop lourd, auprès de personnes dont c’est le métier. Mais en même temps, votre équipe ne doit quand même pas avoir l’impression que vous «sous-traitez» cette partie. Il est important qu’ils sentent en vous de la bienveillance, de l’empathie et qu’ils vous réentendent régulièrement expliquer les avantages de la future situation. Enfin, appuyez-vous sur les membres de l’équipe qui ont atteint la cinquième et dernière phase. Je vous en parle dans les prochains articles. Mais avant, nous aurons évoqué la quatrième étape. Vous savez, celle du coup de pied au fond de la piscine. D’ici là, prenez bien soin de vous … et de votre équipe !
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