2013 : la fin d’un monde épisode II… à quand l’épilogue ?

2013 : la fin d’un monde épisode II… à quand l’épilogue ?

Bon, si vous lisez ces lignes…c’est que rien ne s’est passé ce fameux 21 décembre 2012. Les forces des ténèbres ne se sont pas abattues sur la terre et les trompettes de l’Apocalypse n’ont fait que résonner dans un simple écho médiatique parfois démesuré. Pas de fin du monde donc (en tout cas normalement, car à l’heure où sont écrites ces lignes, nous sommes à J-1 des prédictions du calendrier Maya)… La fin d’un monde alors ? Souhaitée, voulue, espérée mais surtout scandée, vantée par la cohorte de candidats à la Présidentielle cette année, brandie comme un étendard et plantée au coeur du mal d’une crise emblématique par sa durée et sa dureté. «Mon véritable adversaire est la Finance», martelait le candidat François Hollande. Celui qui est devenu Président de la République par la voie des urnes avait annoncé «remettre les banques au service de l’économie». Capitaine aujourd’hui d’un bateau France chahuté par les tumultes d’une mer conjoncturelle houleuse, il semble avoir renoncé à une réforme d’ampleur. L’océan économique est balayé par des vents et ouragans répondant aux noms de délocalisation, de désindustrialisation, de chômage, de pauvreté, d’anxiété où les hardis matelots Entreprises tentent de redresser la barre en brandissant les sextants de la rentabilité, de la productivité et de l’adaptabilité. Sur les rivages lorrains, la tempête bat son plein, emportant sur son passage des bastions jugés auparavant inébranlables.

Vigie et observateur

Le triste exemple de Florange en cache d’autres, moins médiatiques mais tout aussi inquiétants. Les prochaines rentrées solennelles des Tribunaux de Commerce de la région devraient, hélas, confirmer cette donne avec des statistiques d’une année judiciaire 2012 loin d’être lumineuse. En 2013, en vigie et observateur, nous nous efforcerons d’oeuvrer pour que vous retrouviez dans nos colonnes et toujours deux fois par semaine cette météo conjoncturelle en tentant de détecter à l’horizon des coins de ciel bleu, ou tout du moins la présence d’anticyclones barrant la route à cette déferlante crisologique. Bâtiment. Industrie. Automobile et même les Services sont, au mieux, au ralenti ou au pire dans un rouge incandescent. Cette température conjoncturelle est prise auprès des différents conjoncturistes et experts professionnels en prospectives. Derrière les prévisions de croissance atone, les courbes et autres statistiques, cet état de fait remonte de vous lecteurs, femmes et hommes de terrain. Vous, l’armée de l’ombre trop peu mise en lumière, ressentez cette période de plein fouet et, souvent, voire trop souvent, en aparté, confiez que la situation est plus que délicate.

Ancrage régional et local

A quoi bon se voiler la face et mettre des oeillères pour masquer l’importance de l’urgence et de la gravité de la situation. Pas de croissance, pas de marges, pas d’accès au financement, 2013 sera une année difficile ! Sans tomber dans la sinistrose et encore moins dans la facilité de laisser planer un doux parfum de plénitude retrouvée d’une idylle entrepreneuriale dans le meilleur des mondes, nous nous efforcerons, dans les douze mois à venir, de continuer à vous apporter l’information du moment en se protégeant (en vous protégeant) des fards et artifices de la malsaine désinformation. La Lorraine possède des atouts indéniables, fruit du travail incontestable de ces entreprises, patrons de PME et TPE, artisans, commerçants, agriculteurs, chercheurs, enseignants mais également salariés, collaborateurs, étudiants ou encore autoentrepreneurs. Quand certains s’interrogent, plus ou moins légitimement, sur «La France la sauver ou se sauver ?», nous ne pouvons qu’appeler à un renforcement de l’ancrage régional et local et d’une ouverture globale mais surtout réfléchie. Cette proximité de dialogue et d’écoute, de retranscription et de décryptage des faits régionaux, sera de nouveau notre ligne de conduite pour la nouvelle année 2013. Une nouvelle année d’un nouveau cycle, d’une évolution, voire même pour certains d’une révolution en marche incontestable. Un cycle aux fonts baptismaux à construire et à ériger pour l’épanouissement de tous dans un intérêt collectif enfin retrouvé. Plus que de bonnes résolutions, des voeux…des nécessités. Bonne et heureuse année 2013.