2.351.000 Lorrains… émoi, émoi, émoi

2.351.000 personnes résident en Lorraine au 1er janvier 2010. L’Insee vient de faire paraître son enquête démographique sur la population régionale. Force est de constater que la région semble manquer d’attractivité. C’est la cinquième région de province qui perd le plus d’habitants du fait des migrations.

Depuis 1999, la Lorraine a gagné 41.000 habitants uniquement grâce à un fort excédent naturel. 2.351.000 personnes sont aujourd’hui présentes dans la région.
Depuis 1999, la Lorraine a gagné 41.000 habitants uniquement grâce à un fort excédent naturel. 2.351.000 personnes sont aujourd’hui présentes dans la région.
Depuis 1999, la Lorraine a gagné 41.000 habitants uniquement grâce à un fort excédent naturel. 2.351.000 personnes sont aujourd’hui présentes dans la région.

Depuis 1999, la Lorraine a gagné 41.000 habitants uniquement grâce à un fort excédent naturel. 2.351.000 personnes sont aujourd’hui présentes dans la région.

La Lorraine gagne des habitants ! A première vue, c’est une bonne nouvelle. A regarder de plus près l’enquête de l’Insee sur la population régionale (disponible sur le www.insee.fr/lorraine), le tableau est loin d’être aussi plaisant. 2.351.000 personnes résident au 1er janvier 2010 dans la région. Depuis 1999, nos quatre départements ont gagné 41.000 habitants mais uniquement grâce à un fort excédent naturel. «Entre 1999 et 2010, on recense en Lorraine 69.000 naissances de plus que de décès. C’est ainsi l’excédent naturel, supérieur au déficit migratoire apparent, qui a permis à la population de progresser», révèle l’Institut national de la statistique et des études économiques régionales. «Aujourd’hui, 696.000 personnes nées en Lorraine habitent maintenant dans une autre région et 327.000 Lorrains sont nés dans une autre région de France (…) Ce déséquilibre est défavorable à la région» D’après l’étude, les personnes nées en Lorraine quittent la région principalement pour l’Ile-de- France (112.000), l’Alsace (89.000), la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (89.000) et la région Rhône-Alpes (68.000). Une Lorraine «peuplée» mais qui semble donc avoir beaucoup de mal à garder ses habitants, surtout que la répartition de la population régionale est particulièrement concentrée sur un seul département : la Moselle. «C’est le département le plus peuplé de Lorraine. Il compte 44 % des habitants. La densité de population y est cinq fois plus élevée que dans la Meuse. La population croît toutefois un peu moins rapidement en Moselle qu’en Meurtheet- Moselle, en raison d’un excédent naturel légèrement moins favorable et d’un déficit migratoire apparent un peu plus marqué», continuent les enquêteurs de l’Insee. Si la Meuse demeure le département le moins peuplé de Lorraine, il a tout de même gagné 1.700 habitants entre 1999 et 2010 «alors que sa population avait baissé de manière continue entre 1968 et 1999», précise le rapport de l’Institut.

L’ère des couronnes urbaines

L’inquiétude démographique plane surtout sur le département des Vosges. «Il fait partie des dix départements français qui perdent des habitants», assure l’Insee. «Le solde naturel y est certes excédentaire, mais il ne suffit pas à compenser les départs» Nouvelle caractéristique de taille que révèle l’étude démographique, c’est la place de plus en plus importante des couronnes des grands pôles urbains. Si les pôles urbains attirent et concentrent toujours la grande majorité de la population régionale, ces fameuses couronnes augmentent leur nombre d’habitants d’environ 0,75 % en moyenne par an. C’est là que l’on enregistre davantage de naissances que de décès, et, hormis dans la couronne de Bar-le-Duc, plus d’arrivées que de départs. «L’augmentation du nombre de ménages entraîne une augmentation du nombre de logements. Elle pousse une population, de plus en plus nombreuses, vers des territoires ou l’immobilier est plus abordable. Cette périurbanisation se traduit par une augmentation des flux routiers et des distances domiciletravail » L’ère des couronnes dortoires est bel et bien présente aujourd’hui dans la région. Un nouveau paysage démographique, des nouveaux modes de vies, des territoires ruraux qui se métamorphosent peu à peu pour accueillir ses nouveaux habitants. Une nouvelle identité régionale est en marche…