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Chef d’entreprise, professionnel libéral : quelle gestion de son patrimoine ?

Patrimoine professionnel, patrimoine privé : le chef d’entreprise et le professionnel libéral conjuguent les deux. Comment les optimiser pour qu’ils génèrent davantage de revenus ? Une Matinale de Myreseau, au Cescom de Metz, répondra à la question, le jeudi 8 février.

Anticiper à chaque strate du cycle de vie de l'entreprise.
Anticiper à chaque strate du cycle de vie de l'entreprise.

L’investissement engagé par les chefs d’entreprise constitue souvent l’élément majeur de leur patrimoine composé généralement de ses parts dans son entreprise auquel s’ajoutent divers actifs (biens immobiliers, mobiliers, véhicules, actions…). À cela s’ajoute également la responsabilité qu’engage le dirigeant dans son entreprise. À la moindre erreur, c’est lui qui devra engager les moyens nécessaires pour réparer la faute, quel que soit le prix. Le patrimoine professionnel et le patrimoine privé du dirigeant sont donc étroitement liés.

Anticiper chaque situation

Dans un contexte économique incertain comme celui que nous vivons actuellement, le développement et la santé financière d’une entreprise peuvent être fragilisés. Cette situation aura un impact important sur la situation personnelle du dirigeant si ce dernier n’a pas fait le nécessaire pour cloisonner et sécuriser son patrimoine. Anticiper est le maître-mot d’un patrimoine bien géré. Anticiper la retraite, anticiper les aléas de la vie, anticiper les éventuelles difficultés financières que peuvent rencontrer les dirigeants d’entreprise : le rôle principal du dirigeant est d’optimiser la situation économique de son entreprise dans le but d’optimiser son patrimoine et, éventuellement, améliorer ses capacités d’enrichissement. La rémunération du dirigeant dépend de nombreux facteurs, notamment la santé financière de l’entreprise. Elle repose également sur un subtil équilibre entre diverses préoccupations : préparer ses revenus futurs, payer le moins d’impôt possible, maintenir la santé financière de l’entreprise. Cela passe par une utilisation judicieuse d’outils juridiques, fiscaux, sociaux et financiers. Un dirigeant d’entreprise avisé ne pense jamais sa rémunération à court terme. Il s’agit d’un arbitrage délicat entre protection sociale et revenus, tout en considérant que ces variables sont changeantes puisqu’elles sont intrinsèquement liées au statut juridique de la société.

Dès la création...

C’est donc dès la création de l’entreprise que l’entrepreneur doit envisager son mode de rémunération (rémunération ou dividendes) et la manière dont il souhaite optimiser sa fiscalité, car de ces réponses, découlera le choix de la forme juridique adaptée à son entreprise. Créer son entreprise, c’est le projet d’une vie. Transmettre son entreprise est une décision lourde de conséquences et implique de nombreuses démarches administratives. Pour réaliser correctement une cession ou une transmission, une fois encore, le secret réside dans l’anticipation. Savoir pourquoi on souhaite transmettre (ou céder) sa société permet d’avoir des éléments de réponse sur la façon de la transmettre. Il existe de nombreuses solutions. Certaines sont gratuites comme la donation, d’autres peuvent être réalisées à titre onéreux comme la cession ou la fusion-absorption. La stratégie patrimoniale du chef d’entreprise et du professionnel libéral peut se résumer avec la formule «comment gagner plus sans travailler plus ?» Ce sera le thème de la Matinale Entrepreneuriale organisée par Myreseau de Metz Techno’pôles, le jeudi 8 février, au Cescom de Metz, de 8 h 15 à 10 h. La session sera animée par Jean-Pierre Franiatte, président du cabinet CERES Finance Conseil. Participation gratuite. Renseignements et inscriptions avant le 7 février sur https://www.billetweb.fr/matinale-entrepreneuriale50.

Penser au lendemain… 
Avec une vie à 100 à l’heure, le dirigeant d’entreprise n’a souvent pas le temps de prendre du recul et de penser à «l’après». C’est une erreur classique que font de nombreux entrepreneurs : optimiser sa situation actuelle sans penser au lendemain. Or, il est important dès la création de son entreprise de préparer sa retraite. Suivant qu’il soit travailleur non salarié (TNS) ou assimilé-salarié, les régimes et les taux de cotisation pour la retraite diffèrent. De plus, au début de son projet, l’entrepreneur a tendance à peu se rémunérer (voire pas du tout), autant de temps travaillé non comptabilisé pour la retraite. Il est donc important de prendre en compte le facteur «retraite» dans ses arbitrages dès le début. Pour calculer la retraite d’un dirigeant d’entreprise, plusieurs facteurs jouent : le statut, la durée de cotisation et la base de calcul. Quel que soit le régime de retraite auquel il est soumis le dirigeant cotise à deux niveaux : l’assurance vieillesse de base et une retraite complémentaire. Or, afin de conserver son niveau de vie après l’arrêt de son activité professionnelle, le chef d’entreprise doit anticiper au maximum et, si possible, épargner dans l’optique de la retraite. En effet, suivant le mode de rémunération choisi et les sommes versées, la perte de salaire au moment du passage à la retraite peut être particulièrement importante si rien n’a été prévu en amont. Pour préparer au mieux sa retraite, diverses solutions d’épargne s’offrent au chef d’entreprise.